Daijo-ji

Le temple Daijo-ji se dresse sur les hauteurs de la rivière Yada-gawa, qui traverse du sud au nord la ville de Kami à Hyogo pour se jeter dans la mer du Japon. Fondé en 745 par le moine Gyoki (668 - 749) qui fut élevé au rang de bosatsu peu après sa mort, le site appartient à la secte bouddhique ésotérique Shingon Koyasan-shu.

On apprécie le calme qui y règne, particulièrement au sein du jardin intérieur du temple qui offre une jolie vue sur un camphrier géant et sacré, âgé de plus de 1.200 ans et entouré de statues de Jizo. L'architecture en bois brut des pavillons se montre en harmonie avec la végétation verdoyante.

Musée dédié à l'école Maruyama-Shijo

Si la région s'avère davantage visitée pour son parc national San'in Kaigan qui s'étend le long d'un pittoresque littoral accidenté, on recommande de s'enfoncer quelques minutes dans les terres à Kasumi pour découvrir les œuvres picturales du Daijo-ji. En effet, au-delà de sa portée spirituelle, le temple vaut le détour pour les 165 peintures sur portes coulissantes fusuma signées du peintre Maruyama Okyo (1733 - 1795) et de ses disciples.

Artiste populaire dans la région de Kyoto au milieu de l'époque Edo (1603 - 1868), Maruyama Okyo est un peintre naturaliste qui reproduisit avec un réalisme à la fois détaillé et poétique les paysages traditionnels japonais. Il est notamment réputé pour son savoir-faire en matière de dessins d'oiseaux et d'arbres comme les pins et les érables 🍁 du Japon. L'une de ses pièces majeures au Daijo-ji s'intitule "Paons sous un pin", réalisée à l'encre de Chine (sumi-e) et à la feuille d'or.

La visite intérieure du temple ressemble à un petit musée d'art dédié à l'école de peinture Maruyama-Shijo ; 12 des élèves du peintre ont également participé à la décoration des fusuma. Daijo-ji est ainsi baptisé le temple Okyo-dera et son trésor reste farouchement gardé par le prêtre en chef qui en connaît les moindres détails.