Nofuku-ji
Le grand Bouddha de Hyogo
Nofuku-ji est un temple bouddhiste de la branche Tendai situé dans un quartier résidentiel de l'arrondissement de Hyogo, dans la ville de Kobe. Il accueille l'un des Daibutsu (grands Bouddha) du Japon qui rappelle, certes de façon moins grandiose, ceux de Nara et Kamakura. L'enceinte abrite également un hall principal et un petit jardin agréable au printemps.
Alors que les origines du temple, fondé par Saicho, remontent à l'an 805, la statue de Bouddha qui est assise en extérieur n'est inaugurée qu'en 1891. Reconstruite en 1991 après avoir été détruite dans l'effort de la Seconde Guerre Mondiale, certains puristes ne reconnaissent plus aujourd'hui cette deuxième version comme étant le troisième grand Bouddha du pays ; d'autres tels que ceux de Takaoka ou Gifu étant également en lice. Néanmoins, le Daibutsu de Hyogo reste impressionnant par sa taille de dix-huit mètres au total et sa localisation : dressé au cœur d'immeubles et de maisons d'habitation, il tranche dans le paysage résidentiel de manière originale.
Dans une atmosphère confidentielle et quelque peu désuète, la visite du lieu vaut tout de même que l'on s'y attarde. Loin des hordes de touristes, on découvre à son rythme la devise en latin de l'enceinte, qui signifie "Paix à ceux qui entrent, bonne santé à ceux qui partent", puis le bâtiment principal Tsukinowa-Eiden qui date de 1953 et fut réhabilité en 1997 à la suite du grand tremblement de terre de Kobe de 1995. Site syncrétique, on y trouve également un mini et éclatant sanctuaire shinto ainsi qu'un joli espace vert attenant.
Le temple indissociable de son quartier
On aura compris que la petitesse du site impose une durée de visite relativement courte. Seuls les photographes amateurs ne verront pas le temps passer pour prendre leur cliché parfait de Bouddha. On encourage donc vivement les curieux à arpenter les rues adjacentes, de la gare de Hyogo jusqu'à la promenade aménagée le long du canal Shinkawa.
Les alentours comprennent de nombreux lieux spirituels, cimetières, temples et sanctuaires de quartier, à découvrir coincés entre deux résidences. On retient notamment le sanctuaire Hiruko ainsi que le temple Shinko-ji, à seulement cinq minutes à pied, respectivement au nord-ouest et au sud du Nofoku-ji. Sur place, les lieux s'avèrent assez bien expliqués avec des plans d'orientation traduits en anglais et des directions indiquées au sol sur des plaques. Néanmoins, les légendes historiques, par exemple les Sept Dieux du Bonheur au Japon (Benten, Bishamonten, Daikokuten, Ebisu, Fukurokuju, Hotei et Jurojin) et autres explications détaillées restent uniquement en japonais.
Même si Nofuku-ji appartient à un quartier de la vieille ville, on remarque par la rénovation et l'entretien méticuleux de l'ensemble des bâtiments religieux, une volonté affichée de Kobe de faire découvrir aux touristes des facettes supplémentaires de son patrimoine, en complément des sorties divertissantes du port et du centre-ville.