Noboribetsu
Les bains relaxants de la vallée de l'enfer
Noboribetsu est une station thermale située au pied du mont volcanique Hiyori, au sud-ouest de Sapporo sur l’île de Hokkaido, au nord du Japon. Réputée pour ses multiples bains chauds onsen, les visiteurs s'y rendent également pour les impressionnants paysages naturels toujours en activité.
À Noboribetsu, la nature bouillonne même sous la neige ❄️ en hiver. On l’observe s’échapper en fumée ou en grosses bulles qui se forment à la surface des eaux jaillissantes de la terre. Le village à onsen ♨️ peut se targuer de réchauffer naturellement ses visiteurs toute l’année. Et avant de mériter un bon bain, quoi de mieux qu’une plaisante balade au cœur des enfers !
Disposées ci et là au détour d’une rue ou à l’entrée d’un bâtiment, la dizaine de statues de démon oni rappellent aux nouveaux arrivants que l'on protège et respecte avant tout ici la force des éléments.
La vallée de l'enfer Jigokudani
Avec son paysage lunaire aux odeurs de souffre, la vallée de l’enfer porte bien son nom. En contact direct avec l’activité volcanique de la montagne Hiyoriyama, les voyageurs suivent un sentier balisé sécurisé et observent avec curiosité les fumerolles qui ne cessent de se dégager du sol. Entouré d’un tapis blanc hivernal ou d’une forêt luxuriante en été, le point de vue Jigokudani vaut définitivement le détour. C’est de ces lieux que les thermes puisent leurs sources chaudes, acheminées jusqu’aux établissements voisins.
On continue ensuite le chemin pédestre pendant une vingtaine de minutes pour atteindre un autre phénomène naturel : le lac sulfureux d’Oyunuma qui s’est formé suite à une éruption du volcan 🌋. Visiblement brûlante, la température de l’eau à la surface flirte avec les 45°C tandis qu’elle atteint les 130°C dans les profondeurs. Juste en face, de l’autre côté du parking, on n’oublie pas de se pencher sur Oku no Yu, le second et plus petit lac aux propriétés semblables, bien que d’aspect plus boueux. Il est également possible de voir dans les environs deux geysers aux doux noms de Tessen-ike et Taishi Jigoku.
L’ultime attraction de cette virée dans les entrailles de la terre consiste à suivre le cours d’eau Oyunuma qui, comme son appellation l’indique, provient du lac éponyme. La balade à travers la végétation s’avère particulièrement intéressante en été et en automne 🍁 lorsque le feuillage des arbres est à son apogée. Région thermale oblige, la marche se termine incontestablement par un bain de pieds simplement et directement au bord de la rivière chaude. Les randonneurs sont d’ailleurs invités à ne pas oublier une serviette dans leur sac pour bien rester au sec.
Les bains Onsen dans le village
L’intérêt principal de cette destination de loisirs consiste en ces fameux bains curatifs. Une quinzaine d’hôtels composent le village à onsen, bâti non loin des sources naturelles. On s’y rend forcément en voiture 🚙 ou en bus depuis la gare située à sept kilomètres.
La plupart des établissements présentent un nombre de chambres assez conséquent, regroupées dans un seul bâtiment à étages. Les bassins se trouvent classiquement au rez-de-chaussée avec, pour certains, une partie en extérieur (d’ailleurs plus jolie et agréable). Leur utilisation est réservée à la clientèle mais également aux visiteurs diurnes. Ainsi, on conseille de tester un onsen en début de soirée et avant de repartir, sachant que les trains 🚅 circulent jusqu’assez tard (aux alentours de 22h pour la direction de Sapporo notamment).
On recommande vivement l’hôtel 🏨 Dai-ichi Takimotokan pour la qualité et la diversité de ses prestations :
- Sept bains différents de froid à très chaud ;
- Grand bassin vitré intérieur avec vue sur la vallée de l’enfer et un bassin extérieur recouvert ;
- Possibilité de boire un verre dans la salle à onsen ; fait assez rare au Japon ;
- Complexe thermal sur deux étages avec sauna et hammam en complément.
Les différents points d’intérêt sont facilement accessibles en voiture avec des parkings aménagés tout proches. L’hiver, la neige et le verglas rendent les routes inabordables donc fermées ; néanmoins l’ensemble de la visite peut se faire à pied, chaussé d’une paire de chaussures adaptées pour le froid.
Noboribetsu peut se résumer comme une pause bien-être et insolite qui bénéficie d’un bon réseau de transports depuis les grandes villes de Sapporo ou Hakodate. Entre les vues pittoresques et les indications entièrement écrites en japonais, le dépaysement est garanti. La fréquentation de la station s’avère plus élevée en été et beaucoup plus tranquille en hiver ; une escale intéressante à planifier entre deux festivals de neige.
Situé à proximité dans la petite ville de Shiraoi, le musée Porotokotan détaille la vie et les coutumes du premier peuple d'Hokkaido, les Ainu. Les visiteurs évoluent au sein d'un village indigène reconstitué à ciel ouvert. Des spectacles de danse traditionnelle retranscrivent assez bien l'ambiance de l'époque. Néanmoins, l'on émet une certaine réserve sur la présence d'ours et de chiens en cage et nourris par tuyau, censés illustrer également ce folklore.