Une carte des tours de poitrine au Japon !
Taille de bonnet des seins de Japonaises
Cette idée amusante vient du site japonais de bien-être féminin LCLoveCosmetics.jp qui a réalisé une enquête, dans le cadre de leur dossier "Bust Care" (prendre soin de sa poitrine), pour établir une carte du Japon qui recense la moyenne des tours de poitrine des Japonaises.
Cette carte présente donc les 47 préfectures japonaises par profondeur des bonnets de soutiens-gorge. Comme expliqué dans un précédent article (voir ci-dessous), il faut préciser que la taille du bonnet au Japon est donnée par le tour extérieur et non par l'intérieur, contrairement à l'occident. Tous les soutiens-gorge vendus au Japon étant rembourrés (avec ce qu'on appelle des "pad"), pour obtenir notre équivalent, il faut donc enlever une à deux lettres de bonnet. Ainsi, un C japonais équivaut généralement à un A ou B occidental.
Voici la carte en question. Pour ceux qui ne lisent pas le japonais, les couleurs données à chaque préfecture correspondent à la profondeur de bonnet indiqué dans la légende en bas à droite de l'image.
Comme on peut le voir, près des trois-quarts des préfectures arborent une moyenne de bonnets B (18 d'entre elles) et C (17). Les deux préfectures où les poitrines sont les plus grosses (bonnet E japonais) sont Kyoto et Gifu au centre du Japon. Les Tokyoïtes, elles, arborent un C alors que leurs voisines de Saitama sont les moins fournies avec leur bonnet A. Toutes proches, Chiba et Kanagawa s'en sortent avec un B.
A noter que le poids des femmes n'aurait a priori aucun rapport dans ce calcul : les Japonaises de Tokyo (C), Osaka (D) et Kyoto (E) ont un taux d'obésité sensiblement identique (et inférieur à la moyenne nationale, lui même inférieur à celui de beaucoup de pays développés), alors qu'il est le plus élevé à Okinawa, mais la moyenne y est un bonnet C.
La liste des bonnets D concerne neuf préfectures, soit près de 20% du Japon : Hiroshima et Okayama, Osaka et Nara, Fukui, Yamanishi, Niigata, ainsi que deux des zones les plus touchées par le tsunami du 11 mars 2011 : Miyagi et Fukushima. Je compte sur vous pour éviter les blagues sur l'impact de la radioactivité sur la taille des seins des Japonaises.
Une légende urbaine au Japon veut que les Japonaises d'Iwate aient les plus grosses poitrines, car elles consomment le plus de tofu. Celui-ci et par extension le soja seraient constitués de phyto-oestrogènes qui, en tant qu'hormone féminine, feraient grossir les seins. Selon notre carte, il n'y a pas de corrélation en tout cas, car Iwate s'en tire avec un petit B.
Le reste du dossier interroge les Japonaises sur leurs méthodes pour prendre soin de leur poitrine. Les femmes du centre du Japon, où les bonnets sont les plus profonds, y ont répondu à 40% par "le massage des seins". Le site LCLoveCosmetics.jp explique donc très sérieusement, vidéo à l'appui, comment s'y prendre pour bien masser sa poitrine et avec quelle lotion.
La taille des seins est probablement le sujet de complexe physique numéro un des femmes japonaises. Pas étonnant qu'elles s'y intéressent avec autant d'attention, ou qu'on trouve des accessoires insolites comme le cache-décolleté.
Un petit point linguistique pour finir : en japonais, la poitrine se dit "mune" 胸, et l'on se réfère aux seins en utilisant "oppai" おっぱい.
Note de juin 2015 -- Une enquête mise à jour révèle que les seins des Japonaises auraient grossi ces dernières années. On compterait ainsi :
- 5,3% de bonnets A
- 20,5% de bonnets B
- 26,3% de bonnets C
- 24,1% de bonnets D
- 16,2% de bonnets E
- 6% de bonnets F
Note d'août 2019 -- L'expansion continue, le bonnet D étant passé de 4,5% en 1980 à 53,1% en 2018, lié notamment à la consommation plus grasse du régime des plus jeunes Japonaises (notamment la viande).