Killzone 3 (test)
Sur les machines de la génération actuelle, la concurrence FPS n'a jamais été aussi forte. Dans ce climat, les grosses sorties s'échelonnent sur l'année et traditionnellement, le rouleau compresseur annuel Call of Duty débarque en fin de calendrier.
PlayStation et Xbox 360 ont chacun leur grosse cartouche exclusive : Halo trouve depuis quelques années un ennemi féroce du nom de Killzone. Si à l'époque, Killzone 2 avait fait grand bruit (développé pendant 3 ans par Guerilla à grands renforts médiatiques), la gestation de Killzone 3 a été plus discrète.
2 ans seulement après son aîné, le voici qu'il débarque assez naturellement, avec pourtant du lourd sous la pédale :
- une compatibilité PlayStation Move, prête à subir tous les assauts des réticents face au débat FPS / motion gaming (qui s'avère au final assez convaincant, quoi que moins précis et confortable que cette bonne vieille manette) ;
- une possibilité d'affichage en 3D sur les télés compatibles, comme c'est de plus en plus le cas avec les blockbusters PS3 ;
- un moteur graphique exploité jusqu'à la moelle, même s'il n'est pas nouveau, pour offrir une expérience visuelle aux petits oignons.
Résultat : Killzone 3 est un jeu de spectacle brutal qui maîtrise son sujet sur le bout des doigts. Encore une fois, on accroche ou pas au genre, et le titre ne prétend pas réinventer le FPS, mais il offre une expérience de grande qualité.
Certes, le scénario y va avec ses grands sabots : les Helghast en envahisseurs mi-nazis mi-JinRoh du futur, un panégyrique à peine dissimulé de l'armée américaine (tu le sens mon gros fusil d'assaut ?), des passages très (trop ?) grandiloquents... On lui reprochera aussi sa courte campagne -une constante du genre- et un rythme parfois inégal.
Mais Killzone 3 fait des efforts sur sa variété, tant dans son gameplay qu'à travers les environnements, avec même des passages à la Metroid ! Je féliciterai aussi une campagne coop, et évidemment un multi en ligne écrasant qui profite des avancées de jouabilité.
Au final, Killzone 3 ne prendra pas grand monde par surprise, mais il remplit le contrat attendu avec talent. Son solo est sa vitrine technologique, bourrée de véhicules variés et construite presque comme un bonus au sacrosaint multi, certes classique mais toujours aussi efficace.
Un triple A du genre !