Lucky Star
Je ne sais pas si c’est moi qui ai des goûts étranges mais régulièrement, quand je regarde un animé sur un conseil glané à droite à gauche, je tombe sur quelque chose de chiant comme un dimanche pluvieux. C’est encore le cas avec Lucky Star, marqué du tampon « fait par l’équipe de Haruhi Suzumiya ». On fait sa promo comme on peut, mais la qualité ne suit pas forcément. En l’occurrence, Raki Suta est à l’origine un « yonkoma » (quatre cases) de Kagami Yoshimizu, décliné en manga puis en animé. Vu son format, l’intrigue est inexistante et les saynètes se focalisent sur la vie quotidienne de quatre lycéennes représentées en Super Deformed.
Graphiquement, Lucky Star rentre complètement dans le kawaii pour otaku. Les petites nénettes ont des grands yeux, pas de nez, et des couleurs de cheveux qui forment un arc-en-ciel (à la Yumeria). Bref, le character-design, bien que très classique dans son genre, reste relativement efficace. La bonne surprise technique vient des décors, réalisés dans un esprit aquarelle : ça change de d’habitude et, pour ne rien gâter, l’intégration est plutôt réussie.
C’est donc du côté de l’intérêt qu’il faudra lorgner. Lucky Star se veut absurde comme Azumanga Daioh, et votre intérêt pour l’un dépendra probablement de votre appréciation de l’autre. RakiSuta ajoute néanmoins un petit côté Genshiken à l’ensemble en se bourrant de clins d’œil à d’autres jeux vidéo 🎮 ou manga. Tout cela est souvent très pointu, et si vous n’êtes pas un otaku en puissance, vous risquez de passer à côté de pas mal de références.
Lucky Star se termine toujours par un court-métrage de 2-3 minutes. Je trouve Lucky Channel un peu plus décalé, plus rythmé, plus direct : j’aurai préféré que l’animé ait ce format court plutôt que de s’épancher en délires otaku un peu graves. À vous de voir si vous allez vous y retrouver.