Naruto Rise of a Ninja
Naruto 360
Décidément, les maudits niaiseux d’Ubisoft Canada se bougent bien les miches. Après avoir repris avec talent, il y a quelques années, la licence Prince of Persia, et avant d’imposer (demain !) avec fracas un Assassin’s Creed qui s’annonce juste excellent, ces équipes reprennent la licence Naruto pour l’emmener vers de nouveaux horizons. C’est qu’on n’aurait presque plus peur pour l’adaptation de Lost en jeu vidéo 🎮…
Après quelques brouettes de jeux bons à très médiocres estampillés du renard 🦊 à neuf queues, Ubisoft s’est aperçu que les jeux de baston ou de plate-forme action 2D ne rendaient pas hommage à la densité de l’univers de la série. Quoi de mieux, alors, que la Xbox 360 pour accueillir un jeu d’aventure (à la croisée de Okami et Crackdown) mâtiné de combat à la Naruto GameCube. Ubisoft Montréal a donc représenté un village de la feuille très fidèle au manga, dans lequel notre apprenti shinobi doit réaliser diverses missions : de la livraison de ramen 🍜 au cache-cache, en passant par des quêtes « scénario » comme aller buter Zabuza ou Gaara.
Car Naruto Rise of a Ninja reprend donc l’histoire depuis le début… et ce jusqu’à la mort du Sandaime Hokage. Du coup, on va clairement avoir droit à d’autres volets qui poursuivront le scénario. En attendant, on repart d’un Naruto tout juste Genin, dont le jeu vidéo résumera les premières aventures à coup de montage (à la hache) de séquences tirées de l’animé. Vous affrontez les adversaires importants et, entre temps, à vous la recherche d’items pour booster les différents niveaux d’expérience de Naruto. Konoha est vaste et regorge de petites missions (pas toujours variées, cela dit) qui occuperont votre découverte des lieux.
Techniquement, le jeu est une franche réussite : il y a un vrai style graphique, qui dépasse largement ce qu’on avait vu auparavant. Tout cela est très propre (merci la HD) et certaines séquences sont assez hallucinantes : les passages en mode Rage, certaines cinématiques, la rapidité des déplacements dans Konoha, etc. Pour ne rien gâcher, le titre est vite jouable et agréable, avec une grande liberté laissée à l’exploration. En fait, ce Naruto est le genre de jeu assez charmant pour qu’on le finisse à la session même où on l’a lancé… quitte à jouer 7 à 8h d’affilée. On regrettera juste l’absence (momentanée selon les officiels) de voix japonaises, condamnant le joueur à entendre son avatar se faire appeler, au choix, « Narouteau » ou « Nawutow ». Dur d’être un ninja en occident...
Avis aux amateurs du manga et de l’animé Naruto : je ne vois aucune raison pour ne pas se prendre ce Rise of a Ninja aussi beau qu’intéressant. Tout juste est-il un peu court et répétitif, mais cela sera probablement corrigé dans un des *plusieurs* prochains volets qui nous séparent de Shippûden. On n’est pas prêts de voir Pein sur X360 !