Ninja Blade
Autant être cash : je n’ai jamais aimé ce que font les développeurs de From Software (Tenchu, Armored Core, King’s Field…). Dans chacun de leurs jeux, il y a systématiquement des approximations de gameplay, des redondances et/ou un manque de rythme flagrant. Le dernier jeu From que j’aie fait, Otogi, ne m’a certainement pas laissé un souvenir impérissable. Alors j’ai abordé ce Ninja Blade avec quelque méfiance. Le jeu est une repompe assez flagrante de Ninja Gaiden, mâtinée de Parasite Eve et d’Onimusha. Mais quand même, Ken Ogawa, le héros de Ninja Blade, ressemble comme deux gouttes d’eau à Ryû Hayabusa (de Gaiden). Attendez… Ryu et Ken ? Décidément, Street Fighter 4 a de la pub même là où on ne l’attend pas !
Ninja Blade a un habillage graphique assez maussade. Certes, le jeu se passe intégralement de nuit, mais sa palette de couleurs est très pauvre (elle va du vert foncé au noir en passant par le gris… vous voyez le genre). Ceci dit, le jeu est plutôt joli, grâce notamment à ses nombreux effets de lumière et une belle mise en scène, couillue et rythmée juste comme il faut. Dommage collatéral : des cinématiques nombreuses et longues, qui nous renvoient un peu à l’ère PlayStation du déroulement des histoires. Heureusement, ces séquences sont jouables pour partie, à travers des QTE à la Shenmue, livrés dans une certaine souplesse (on peut les recommencer immédiatement et indéfiniment via un retour en arrière proche du dernier Prince of Persia).
Si Ninja Blade est souvent stylé (les boss sont impressionnants), il reste malgré tout un beat’em all finalement assez classique dans son gameplay et son déroulement. Certes, un peu d’effort a été fait côté stratégie, avec le choix des armes qui influe notamment sur les boss, ou encore le mode Ninja Vision qui ralentit le temps et donne des infos sur l’environnement et les ennemis en présence. Mais à jouer sur la longueur, les niveaux sont scriptés et peu variés, donnant parfois impression d’une longue suite de couloirs et de salles remplies de monstres. Bref, même si Ninja Blade fait un peu remonter From Software dans mon estime, j’attends toujours autant Bayonetta.