Nobuta wo Produce
Encore un drama qui a très bonne presse sur le net. En revanche, pour vendre immédiatement la mèche, je n’ai pas du tout accroché à Nobuta wo Produce, contrairement à Orange Days, Nodame Cantabile ou My Boss My Hero par exemple. Nobuta est un drama diffusé en 2005, tiré d’un livre de Gen Shiraiwa. Vous ne le connaissez pas, moi non plus ; on pourra simplement noter sa relative jeunesse (21 ans au moment de la publication), ce qui inspire probablement des éléments autobiographiques. Le résultat à l’écran est un school drama tout ce qu’il y a de plus classique.
Le postulat de départ est simple. Deux camarades de classe que tout oppose vont faire le pari de promouvoir la nouvelle élève renfermée et un peu freak. Promouvoir c’est « produce », dans une société qui lance les idols en attendant qu’elles retombent aussi vite pour assurer le turn-over. On aura donc la petite Horikita Maki (Nobuko) face aux deux beaux gosses androgynes, Kamenashi Kazuya (Shûji) et « Yamapi » Yamashita Tomohisa (Akira). Le premier est un élève populaire auprès de tous (un critère fondamental au lycée, encore plus au Japon) qui sort avec la plus belle fille de l’école, Erika Toda. Par « sortir », comprenez manger tous les midis le bentô qu’elle lui a préparé, et non pas coucher parce qu’il roule en pétrolette, sans l’avis de ses parents à elle (pour le sexe sans protection ET le pot Ninja). Yamapi, lui, est un riche héritier caché derrière un comportement fantasque, maniéré voire marginal. Bref, tout les oppose à première vue.
Et pourtant, magie du drama oblige, ces deux-là vont en apprendre énormément sur eux-mêmes grâce à cette expérience. Et c’est là que j’ai commencé à décrocher. Assez tôt, donc. Puisqu’en plus d’être long à démarrer, Nobuta wo Produce est un ramassis de morales à cent Yen 💴 que le divertissement ne sauve même pas. On notera éventuellement quelques bonnes idées : le libraire tout droit sorti de l’ère Edo qui interdit son établissement aux moches, la principale adjointe qui rôde dans les couloirs, le « hontô-ojisan » (pépé vérité) qui court après les gens jusqu’à ce qu’ils lui disent leur vérité du moment, etc. Mais pour le reste, on s’ennuie trop dans chaque épisode pour se laisser emporter.
Nobuta Power, Chûnyû ! Non, rien à faire, je n’y crois pas. Ou alors… merde… j’aurais enfin grandi ?!