Resident Evil Afterlife (film)
Quelques instants après avoir retrouvé Milla Jovovich en interprète d'Alice, l'héroïne des films Resident Evil, on apprend que depuis 6 mois, elle n'a vu aucun humain non contaminé et vit dans un monde désolé. Ses vêtements sont déchirés, la terre crache sa poussière. Mais ça ne l'empêche pas d'être nickel propre et bien maquillée.
C'est typiquement le genre de détail grossier qui met les fans dans tous leurs états. Pas que j'en sois un, en témoigne ma critique de Resident Evil 5. Non, moi, je suis plutôt du genre à juste aimer les bons films. Et après 4 essais infructueux, Paul WS Anderson, qui sert toujours sa même tambouille insipide, ne semble pas encore avoir compris que l'axiome "gros budget = bon film" n'est pas valide dans sa façon d'aborder la réalisation.
Cette fois-ci, le "plus produit" de la communication sur Resident Evil Afterlife, c'est la 3D. Dans les salles équipées, le film est en effet projeté en relief. Mais ce n'est souvent qu'un cache-misère dans le cas de ce 4ème film RE, car les effets spéciaux, décors, dialogues et la mise en scène en général sont toujours aussi daubés. Si on met un ruban rose autour d'un étron, ça reste ni plus ni moins que de la merde au final.
On y verra toujours les mêmes plans, ces décors de chiotte et ces acteurs tout droit sortis du début des années 90, ces mêmes séquences interminables où la plupart du temps, il ne se passe absolument rien. Anderson s'enfonce dans sa version ennuyeuse de Resident Evil et de plus en plus éloignée de la saga originale. Il lui tue en tout cas toute sa classe ou presque.
Il faudra alors se rabattre sur le physique (à défaut de son interprétation) de Milla Jovovitch, accompagnée depuis le 3e film (Extinction) par Ali Larter et, cette fois, par son frangin à l'écran, un Chris interprété par Wentworth "Prison Break" Miller.
Et aussi, mystérieusement, sur cette dernière séquence d'action du film où l'ensemble est bien réussi, inspiré d'entre Resident Evil 4 et le 5ème, faisant revivre un Wesker jusqu'alors aussi ringard que dans la cinématique d'intro culte du RE original sur PSOne.
Avant de nous rendormir sur une ouverture vers un film Resident Evil 5... J'ai bien peur que l'hémorragie ne s'arrête pas de suite ; Paul Anderson semble être un sacré hémophile.