Tokyo Girl Cop
Film japonais Yo-yo Girl Cop / Sukeban Deka Code Name : Asamiya Saki
Si le nom de Tokyo Girl Cop / Yo-yo Girl Police ne vous dit certainement rien, les plus avertis d’entre vous connaissent probablement Sukeban Deka. Ce manga de Shinji Wada, publié entre 1976 et 1982, a d’ailleurs déjà été adapté à plusieurs reprises en drama et en films. Pour cette version de 2006, c’est un portage un peu « fan service » puisque le casting est constitué en grande partie de jeunes idols chanteuses / modèles / filles-à-tout-faire, comme sait si bien les produire l’industrie de la culture populaire japonaise.
Autour de cela, une intrigue qui aborde le thème du suicide collectif, un peu comme Suicide Club mais en beaucoup moins gore et plus fashion. Asamiya Saki est chargée d’infiltrer un lycée dont certains étudiants sont des anarchistes suicidaires à la bombe. Armée de son yo-yo tuning, elle n’aura que 3 jours pour démanteler le réseau, et répondre ainsi au chantage d’une organisation de services secrets qui menace de laisser sa mère pourrir dans une prison américaine.
Le scénario n’est évidemment qu’un prétexte pour mettre en scène les chanteuses du Hello Project!. Les fans de j-pop reconnaîtront donc en premier lieu Aya Matsuura, qui a bien changé depuis son melting-pop niais et coloré « Nee~ ». Je pense qu’elle a dû être castée sur sa bouille « front baissé – bouche vindicative ». Elle reste toutefois la représentation d’une icône du sexy 🔞 sale-mais-pas-trop, en témoigne sa tenue de cosplay tout en cuir noir à la fin du film, ou encore son yoyo caché dans une jarretelle sous sa jupette d’écolière. Fan service, je vous disais, mais qui s’en plaindra vraiment ?
On retrouvera également Rika Ishikawa (des Morning Musume), Rika Miyoshi et Yui Okada (des Biyuden), ainsi qu’un cameo de Masae Ôtani (des Melon Kinenbi). Heureusement que les artistes Japonais sont des stars-à-tout-faire… Derrière la caméra, c’est Kenta Fukasaku, fils de feu 🔥 Kinji (Battle Royale), qui signe ce Tokyo Girl Cop après Battle Royale 2 et X-Cross. Le jeune réalisateur ne change pas sa méthode de filmage : travelings et zooms violents, montage haché, bruitages saturés… on aime ou pas, mais tout cela donne un style au film.
Tokyo Girl Cop n’est certainement pas le long-métrage du siècle, mais il reste sympathique à regarder. Si vous aimez le mélange des genres, le film est un peu à la croisée de la culture idol japonaise. Une soupe, bien que réchauffée, qui fait le plaisir des productions japonaises.