Kuromon
La cuisine d'Osaka
Kuromon Ichiba est un marché alimentaire situé à proximité de la gare de Nipponbashi au sud d'Osaka. Abrités sous des arcades, les visiteurs déambulent à travers plus d'une centaine de stands de produits frais et peuvent goûter sur place toute la richesse de la gastronomie locale.
La réputation de Kuromon n'est plus à faire, même au niveau national. Le marché couvert du quartier de Naniwa, qui porte sur ses épaules près de deux cents ans d'histoire, arbore ainsi d'impressionnantes statistiques. Tout au long de son axe piéton de près de six cents mètres de long, plus de cent cinquante échoppes en tous genres s'alignent gaiement.
Les divers étals se mêlent avec les magasins ayant pignon sur la rue piétonne. Si une moitié des commerces sont naturellement en lien avec les produits de la mer (on trouve ainsi plusieurs spécialistes certifiés du fugu, ce poisson 🐟 mortel si mal préparé), le marché les complète allègrement avec beaucoup de viandes, de légumes et des condiments.
Le marché des gourmets
Kuromon s'est également construit une réputation plus récente grâce aux dégustations qu'il propose. De nombreux stands permettent ainsi de goûter les produits frais préparés sur place ; outre les classiques sushi 🍣, saint-jacques et oursins, on peut découvrir des calmars, de la méduse ou encore ces fameux bâtonnets de poulpe grillés, vidés pour se voir remplis avec un œuf de caille et trempés dans de la sauce soja (voir photo de une).
En complément, Osaka déroule aussi sa collection de grillades plus ou moins locales. On pense évidemment aux plats de street food comme les takoyaki 🐙, mais ils sont largement rejoints par les tempura 🍤, oden 🍢 et taiyaki pour la touche sucrée. Enfin, de petits supermarchés viennent finir de garnir le tableau, avec en tête de gondole leurs fruits aux prix délirants.
Ces derniers temps, le marché de Kuromon semble pourtant victime de son succès. Les touristes étrangers y débarquent désormais en masse, en particulier les cars d'Asiatiques qui déversent leurs nuées de visiteurs. Les restaurants rapides ne s'y sont pas trompés, adaptant leur offre, mais dans le même temps le lieu semble y avoir perdu une part de son ambiance bon enfant. Comme un témoin hors sujet, quelques boutiques de vêtements se sont même agglutinées aux extrémités du marché.
Les grossistes, qui représenteraient la moitié du chiffre d'affaires, s'y font alors de plus en plus discrets, eux qui fournissaient pourtant parmi les plus grands chefs d'Osaka.