Dotonbori

Incontestablement l'un des endroits les plus touristiques et grandiloquents d'Osaka, Dotonbori sonne pour beaucoup comme le véritable cœur de Namba. Derrière ce nom parfois maladroitement écorché en "Dotonburi" (probablement confondu avec le délicieux donburi) se cachent en réalité deux bandes parallèles du même nom :

• le canal qui relie les deux affluents du fleuve Yohori par Umezu ;
• et la rue piétonne quelques dizaines de pas plus haut.

Tout à côté, le pont éponyme est le plus large de la ville avec ses 44 mètres ou presque. Alors que le secteur fêtait ses 400 ans en 2015, son étymologie provient de l'agrégation de Doton, le nom de l'entrepreneur à l'origine des premiers travaux, et bori qui signifie "canal" en japonais.

Sur place, les plaisirs sont multiples :

• divertissement : karaoké, bars et clubs à hôtes(ses), salles de pachinko et jeux en tous genres, ou encore cinémas qui remplacent les théâtres historiques du XVIIe (kabuki et bunraku) détruits lors de la seconde Guerre mondiale ;
• shopping de mode en particulier, influencé par Shinsaibashi et Amemura tout proches ;
• et surtout restaurants, de la petite échoppe de takoyaki 🐙 ou okonomiyaki comme on en croise par dizaines dans les quartiers populaires de la mégapole, au gigantesque Kani Doraku, célèbre et très fréquenté restaurant de crabe à la devanture volumique et mouvante, immanquable comme plusieurs autres dans le quartier.

Dans cet imbroglio rendu possible par la folie d'Osaka, des jeunes aux looks improbables et des hordes de touristes arpentent les lieux et participent à la fois d'une animation sans pareille, comme de cet aspect grouillant inimitable. Car au moins une chose est sûre à Dotonbori : on en prend plein les yeux !

Le long des berges, des publicités lumineuses à perte de vue se reflètent sur le canal parfois orné de lanternes 🏮, créant ce contraste particulièrement appréciable à la nuit tombée. Les courtes croisières en bateaux 🛥️ plats se succèdent alors que les badauds s'arrêtent sous le fameux "Running man" de Glico.

Installé en 1935, ce coureur de 300m sur son éternelle piste bleue s'impose comme symbole massif de la marque de confiseries, connue notamment pour les biscuits Pocky et autres Pretz. En octobre 2014, la sixième "génération" du panneau géant a été inaugurée ; toute en néon, elle a surpris nombre de locaux qui s'y sont finalement bien vite habitués, dans le tourbillon incessant de Dotonbori.