L'art japonais en France
On dit que le Japon attire l’œil français depuis l'époque Edo. Monet marquait déjà un fort intérêt pour les estampes. Plus récemment Jacques Chirac, amateur notamment de Sumo, a été l'instigateur du musée du Quai Branly, qui contient une grande section japonisante où se trouve d'ailleurs exposé un masque 😷 nô qui lui ressemble étrangement (voir photo de une). Picasso, André Breton... la liste des artistes collectionneurs d'art japonais est longue. On retrouve beaucoup de ces œuvres dans des musées, soit parce qu'elles leur appartiennent et font donc partie des fonds permanents, soit parce qu'elles sont ballottées d'expositions temporaires en expositions temporaires à travers le monde.
Voici une liste non exhaustive des lieux en France où l'on peut admirer des pièces d'art japonais, ainsi qu'une part de la culture de ce pays.
Sa place est dans un musée
Au musée du Quai Branly, on retrouve des objets d'art populaire du monde entier, répartis par aires géographiques. Panier à ikebana, tablier d'armure, cerf-volant, kimono 👘, gâteaux emballés dans des feuilles de bambous, les collections sont impressionnantes et extrêmement variées. La particularité du musée est qu'il ne comprend que des œuvres du XIXe siècle.
Le musée Guimet est le musée national des arts asiatiques ; il compte au deuxième étage quelques 11.000 objets japonais datant de toutes les époques anciennes. Ouvert en 1889 pour célébrer l'art asiatique, il représente aujourd'hui une de ses plus grandes collections dans le monde occidental. Présentant principalement des objets archéologiques, on peut y observer l'histoire du Japon et ses premiers mouvements artistiques.
Le musée Cernuschi en est un autre exclusivement réservé à l'art asiatique. Il est constitué de bronzes, de céramiques et de laques pour la plupart de sa collection. Il donne lui aussi une vue d'ensemble de l'art, en organisant très souvent des expositions sur des thèmes particuliers de l'histoire de l'art asiatique.
D'autres plus petits musées d'art et muséums d'histoire naturelle en France peuvent contenir, eux aussi, des sections consacrées à l'art japonais. La Maison de la culture du Japon à Paris offre également une vision plus éclectique des arts nippons, à la fois moderne et traditionnelle par le biais d'expositions, de conférences ou encore des spectacles vivants.
Jumelage avec des villes japonaises
Beaucoup de villes de France sont jumelées avec d'autres villes du monde. Cela signifie que ces villes communiquent beaucoup entre elles afin de créer un lien social et culturel qui se retrouve dans des expositions, associations ou échanges entre les deux villes. On trouve ainsi beaucoup de villes françaises jumelées avec des villes japonaises, ce qui permet une grande collaboration et de profiter de la ville nipponne de la même façon qu'il est possible de retrouver un peu de son pays une fois dans la ville jumelée.
Une liste peut se trouver sur cette page. Paris s'est par exemple jumelée avec la capitale Tokyo en 1982 mais le premier jumelage entre France et Japon date de 1958 entre Paris et Kyoto. Ces jumelages promeuvent l'entente entre nos deux pays par plusieurs initiatives ; parmi celles-ci, le fameux Programme JET envoie au Japon des candidats français afin de devenir ALT (professeur de langue assistant), CIR (coordinateur de relations internationales) ou encore SEA (conseiller en échanges sportifs).
Autres espaces dédiés
On retrouve d'autres lieux consacrés à divers aspects de l'esthétique typiquement japonaise. Il y a par exemple en France plusieurs jardins japonais, allant d'un jardin simple comme celui se trouvant sur l'île de Versailles à Nantes jusqu'au vaste jardin japonais de Maulévrier. Ce dernier prend la forme un immense parc qui donne l'impression de se perdre entre ponts et îlots et où plusieurs activités sont possibles, parmi lesquelles l'apprentissage du haiku. Beaucoup de sorties scolaires y sont organisées.
On compte également un certain nombre d'associations sur le pays qui donnent des cours de japonais, préparent des événements ou distillent des initiations à diverses disciplines telles tels que le go, le mah-jong ou encore l'art floral cité plus haut. Enfin, beaucoup de boutiques sont spécialisées dans la vente d'objets, de vêtements ou de nourriture, offrant finalement en France la possibilité de profiter d'un pays qui semble parfois inatteignable.
Les conventions les plus courues, elles, avec Japan Expo en tête de file, laisseront généralement comme place à l'art japonais au mieux un petit placard, mais ce n'est souvent pas leur cible.