Devenir professeur universitaire au Japon ?
5 réponses
Bonjour!
Actuellement en deuxieme année de master LLCER Japonais, j'espère continuer sur un doctorat (mon dossier a de bonnes chances d'être retenu).
Mon but après cela étant donc de devenir enseignant chercheur.
Bien que la vie en France ne me déplaise pas, J'aimerais tout de même m'établir au Japon. Je n'ai pas encore de sujet de thèse choisi, mais je sais que ce sujet portera sur l'époque moderne, tout comme mon sujet de master.
Je me demande néanmoins si il me serait facile de trouver un poste d'enseignant universitaire au Japon ? (Mon domaine de prédilection étant bien sûr l'histoire notamment moderne)
Je tiens à préciser que si je fais mon doctorat, mes recherches seront menées au Japon, où je travaillerai également probablement en tant que lecteur : la langue, au terme de mon doctorat, de devrait alors plus être un problème ( j'ai déjà le JLPT 2 à ce jour, bien que celui ci ne reflète pas le niveau d'expression ).
Merci pour vos réponses !
Les 5 réponses à la question posée
23:26
Devenir enseignant au Japon est extrêmement complexe pour un étranger et un niveau JLPT2 est très loon d'être suffisant, vous devrez donc faire vos preuves avrc un bon CV suffisamment convaincant.
Bon courage.
01:28
Bonjour,
Comme pour la France, et le milieu de la recherche en général, l'accès à un poste d'enseignant chercheur reste extrêmement difficile au Japon. Surtout en sciences humaines et sociales. Le système est également un peu différent ici, il se rapproche plus de ce qui se fait aux Etats-Unis. Renseignez-vous à ce sujet si vous ne voyez pas trop les différences dans les carrières.
Plus que le sujet de votre thèse en lui-même, c'est avant tout votre réseau universitaire qui va faire la différence. Le mieux serait donc de pouvoir faire votre thèse sur place, ou en co-direction. Et visez la meilleure université possible, cela fera aussi la différence et pourra vous ouvrir, ou non, des portes.
Au minimum, envisager une année ou plus, pour effectuer une mobilité/un travail de terrain (consulter les archives ?) sur place. Cela vous permettra de vous faire connaître de vos collègues locaux. Un post-doc au Japon devrait aussi être envisagé autant que possible, même si là-encore en Histoire...
Une nuance quand même : il y a beaucoup d'universités au Japon, et qui s'internationalisent de plus en plus. C'est donc tout à fait envisageable de trouver un poste "dans la recherche", mais qui ne correspondra pas forcément à celui d'enseignant-chercheur. Préparez-vous également à être mobile, ce sont parfois des établissements un peu excentrés qui vous offriront les meilleures opportunités.
09:52
En quoi trouvez-vous que le système universitaire japonais ressemble au système américain ?
J'ai toujours entendu dire qu'il était basé sur le système britannique.
Full disclosure:
Je connais le système américain : beaucoup
le système japonais : un peu
le système français : seulement du côté étudiant
le système britannique : pas du tout dans la pratique, très vaguement dans la théorie.
09:48
Devenir enseignant universitaire au Japon n'est pas "si" difficile si on a les outils nécessaires.
En l’occurrence, les outils nécessaires, c'est un Master's.
Par contre, je pense qu'il est plus difficile de trouver un poste de titulaire dès le début.
Si vous allez faire vos recherches au Japon et trouvez un poste de lecteur dans une université, j'ai presque envie de dire que le gros du travail est fait.
Ensuite, une fois sur place, il s'agira de se faire des contacts, rejoindre les associations de professeurs qui vont bien, participer à des conférences, etc. Bref, consolider son CV.
Un lien à mettre dans vos favoris dès aujourd'hui:
https://jrecin.jst.go.jp/seek/SeekTop
C'est le site où sont postées les offres d'emplois universitaires.
11:49
Salut à toi!
Je suis doctorant en histoire, spécialisé dans les échanges et connexions en Asie (Japon-Vietnam) à l'époque moderne (au sens français du terme, c'est-à-dire XVIe-XVIIIe, d'ailleurs en français tu dois préciser ce que tu entends par "moderne" parce qu'il n'y a pas de consensus sur la question).
Avec la nouvelle loi qui va passer et qui va achever de détruire l'université française, tu n'as (presque) aucun avenir en France avec une thèse en études japonaises, donc tu fais bien de réfléchir à une option japonaise. Au Japon les SHS sont mal considérées mais pas plus qu'en France, et contrairement à la France leurs universités ont des moyens. Il va évidemment te falloir un niveau de dingue en japonais, mais partir sur un JLPT2 en master 2, sachant que tu comptes passer beaucoup de temps au Japon en thèse et sans doute passer le JLPT1 dans l'avenir, ça me paraît déjà pas mal ! Si tu as un contrat doctoral tu auras la chance d'être financé donc ça te permettra d'aborder la thèse en toute tranquillité. Il faudra trouver des financements complémentaires : bourse de l'EFEO, bourse de la JSPS, de la Japan fondation etc.
Ta question concerne l'après-thèse : je ne pourrai pas trop te donner d'indications à ce sujet, mais effectivement il te faudra un réseau et il faudra te faire connaître. Pour être honnête toutes ces questions il faut les poser à tes profs plutôt que sur Kanpai : l'idéal serait que l'un d'entre eux te mette en relation avec un.e prof d'une université prestigieuse (Tôdai, Chûô, Waseda, Kyôdai) ou pas, que tu puisses rencontrer lors de ton prochain voyage d'études au Japon et qui t'encadre, ou au minimum te donne un cadre institutionnel (chercheur invité dans tel labo de telle fac). Moi j'ai eu la chance de bénéficier de cette situation et ça m'a aidé à obtenir une bourse de la JSPS. Avec ce cadre tu pourras beaucoup plus facilement faire du réseau au Japon, ce qui derrière te permettra d'être connu à la fin de ta thèse. La JSPS et la Japan fondation proposent des post doc, qu'encore une fois ce cadre institutionnel t'aidera à obtenir.
Evidemment ensuite pour devenir prof de fac il te faudra en plus de la langue, du réseau et du statut une thèse réussie et un sujet qui intéresse les potentiels recruteurs ; l'un des exemples de carrière réussie au Japon (équivalent de MCF pendant des années) auquel je pense c'était un sujet que je trouve assez classique (la SGM et les connexions Japon-Indochine à l'époque), mais je suis évidemment incapable de te dire quels profils les universités japonaises seraient susceptibles de chercher dans cinq six ans à la fin de ta thèse !
Pour faire simple : ça va demander un effort en termes linguistiques, administratifs et pas uniquement en termes de recherche pure, c'est très incertain, mais dans l'état actuel des choses ce n'est pas impossible. En France en revanche ça va le devenir.
Bon courage !
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