Kokyo Higashi Gyoen
Les jardins de l'est du palais impérial de Tokyo
Les jardins est du palais impérial de Tokyo, ou Kokyo Higashi Gyoen, sont situés en plein cœur de la capitale du Japon, près de la résidence de l’Empereur. Présentés comme l'une des façades touristiques et emblématiques de la ville, ils abritent les ruines du château d’Edo, dans un cadre très bien entretenu offrant une balade calme et agréable dans la mégalopole.
Les jardins du palais impérial, Kokyo Higashi Gyoen, font partie des trois plus grands parcs de Tokyo. Le site abrita le château 🏯 d’Edo pendant la période éponyme (1603 - 1868) et servit de résidence à la famille régnante des shogun Tokugawa. En 1868, après avoir repris le pouvoir, l’empereur Meiji fit ériger son palais à proximité. Aujourd’hui, les jardins du côté est se visitent, tandis que ceux de l’ouest, au sein de la résidence close de l’Empereur, ne sont pas accessibles au public.
Un lieu marqué par la majesté du pouvoir impérial
En plein cœur de Tokyo, les jardins, encore circonscrits par les anciennes douves, constituent un espace sacré avec peu de constructions modernes. Ils se laissent deviner derrière des remparts larges et imposants.
Le petit pont situé juste au nord de l’esplanade du palais, donnant sur la porte Ote-mon, marque l’entrée des jardins. La douve franchie, de beaux bâtiments en bois, comme les bureaux des gardiens du parc ou les anciennes maisons des gardes, accueillent les visiteurs. L’étendue du lieu et le fait de se trouver dans l’enceinte du palais impérial, en plein cœur de la capitale, apportent un aspect majestueux.
Le traditionnel jardin japonais Ninomaru
La partie nord-est du jardin est la plus traditionnelle. Une maison de thé y a été reconstituée, mais elle est inaccessible au public. Celui-ci peut en revanche apprécier à proximité une petite zone boisée et pourvue de nombreux bancs, idéale pour pique-niquer au calme.
C’est là que se trouve la plus belle partie du site : le jardin japonais Ninomaru. Initialement conçu par le maître de thé Kobori Enshu en 1630, il fut détruit par un incendie à la fin de l’époque d’Edo. L’actuel jardin a été reconstruit en 1968 selon les plans originaux. Il est organisé autour d’un étang, comprenant en son centre un îlot décoré d’une élégante lanterne 🏮 de pierre et parsemé de plusieurs petits ponts. Ce n’est certes pas le plus beau jardin traditionnel de Tokyo, mais son ambiance relaxante au pied des buildings de Marunouchi est agréable.
Les ruines du château d’Edo
La partie la plus à l’ouest, une grande esplanade, accueille la petite tour Fujimi-yagura, que l’on ne peut malheureusement visiter. C’était un poste 📮 d’observation d’où l’on pouvait apercevoir le Mont Fuji 🗻 avant la construction des grands immeubles autour du palais. Un petit poste de défense est cependant visitable, duquel on aperçoit l’allée Inui-dori, de l’autre côté des douves, sur la rive habituellement inaccessible du palais.
Ces vestiges marquent les restes de l’enceinte principale du château d’Edo où résidèrent les shogun Tokugawa. Le donjon principal, Tenshu-dai, a été détruit par un incendie dès 1657 et ne fut jamais reconstruit. Édifice d’importance historique, il n’en subsiste que des fondations massives de pierre. La plateforme qu’elles constituent offre néanmoins un joli point de vue sur le parc et les gratte-ciels du quartier de la gare de Tokyo. Par ailleurs, il ne reste rien de la résidence des shogun baptisée Honmaru et détruite en 1873.
Entre Tenshu-dai et Honmaru, s'est élevé provisoirement entre l'été 2019 et la fin de l'hiver 2020 un ensemble de bâtiments traditionnels, Daijokyu, où l'Empereur du Japon a célébré Daijosai, une cérémonie du protocole de succession visant à assurer la paix et la prospérité du peuple japonais. Les bâtiments en bois spécialement construits pour l'occasion ont ensuite été démantelés et une partie des matériaux a été incinérée lors d'un rituel shinto.
Cependant, le caractère historique majeur des lieux peine à marquer les esprits et l'on pourrait même passer à côté de son importance culturelle si l’on n’y prenait garde.
Juste à côté, le bâtiment moderne Tokagaku-do, construit en 1966 en l’honneur de la mère de l’empereur Shôwa et servant de salle de concert à l’usage de la famille impériale, détone par sa forme octogonale et ses décorations de mosaïques.
Un espace verdoyant rehaussé par les sakura
Le parc abrite de nombreuses espèces d’arbres et de buissons très bien entretenus. La saison des cerisiers 🌸 en fleurs est sans aucun doute la plus belle pour visiter Kokyo Higashi Gyoen. La floraison illumine les lieux qui, le reste du temps, ne laissent pas forcément un souvenir impérissable, en particulier pour la partie occidentale. On préfèrera le parc Shinjuku Gyoen qui se révèle plus impressionnant et avec une ambiance proche de celle de Central Park à New York.
Côté nord du jardin, la porte Kita Hanebashi-mon, lorsqu’elle est ouverte, donne accès au parc Kitanomaru où se trouvent le Musée des sciences, le Musée national d’art moderne ou encore le Nippon Budokan. Une balade qui peut être omise par les voyageurs pressés en quête des plus beaux jardins japonais de la ville, mais qui reste agréable au printemps pour une pause gourmande en plein air.