Ameyoko
Le marché populaire d'Ueno
Ameyoko est une rue commerçante populaire, reliant la sortie sud de la gare d'Ueno à la station Okachimachi sur la ligne JR Yamanote, au cœur de Tokyo. Il s'agit en réalité de la contraction d'Ameya Yokocho, littéralement "l'allée des boutiques de bonbons". Aujourd'hui, on trouve des étals de marché alimentaire ainsi que divers magasins de vêtements et d'articles de la vie courante.
L'histoire veut aussi que la partie "Ame" se réfère également à la présence américaine de l'immédiate après-guerre, au cours de laquelle le marché noir allait bon train 🚅 dans cette rue.
Car l'Ameyoko d'Ueno fleure bon la shitamachi, cette vie de quartier populaire un brin désuète à l'ambiance commerçante grouillante et pas toujours très propre, dans un pays qui n'aime pas forcément le montrer. Ici, sur environ 150 mètres de long, plusieurs centaines de vendeurs achalandent le passant ébahi.
On y trouve beaucoup de produits alimentaires (poissons 🐟, condiments, fruits...), d'habillement et accessoires, mais surtout un grand fourre-tout aux prix très abordables, parfois trop pour être vrais. Ajoutez une possibilité relativement ouverte de négociation pour comprendre la réputation de certaines boutiques d'user de contrefaçons.
Les échoppes izakaya se font elles aussi légion à Ameyoko, que ce soit pour proposer à boire où à manger, et l'on remarquera même quelques terrasses extérieures, un concept encore relativement peu courant dans la capitale japonaise. Une des particularités de la rue est qu'elle longe la fameuse ligne de train aérienne Yamanote jusqu'à Okachimachi. Manger dans l'un des restaurants situés sous les rails offre à ce titre une expérience tout à fait insolite.
À quelques pas seulement de l'entrée sud du parc de Ueno, Ameya Yokocho s'avère forcément largement touristique et très fréquentée par les étrangers. Mais c'est encore les jours précédant le Nouvel An que le marché se remplit à ras bord de clients venus préparer leurs emplettes pour osechi-ryori, le dernier repas de l'année.
Sur un plan plus anecdotique, on trouve dans le quartier un temple (Marishiten Tokudai-ji) à la présence tout aussi insolite qu'il a supporté aussi bien le grand séisme du Kanto de 1923 que les bombardements de la Seconde Guerre mondiale sur Tokyo.