King Kong
King Kong est définitivement le genre de jeu blockbuster. Version vidéoludique d’un des très gros films de la fin 2005, il a été développé par l’équipe du Français Michel ANCEL. Présenté en version jouable au cours de l’E3 quelque mois auparavant, il a défrayé la chronique avec un gameplay aux petits oignons qui a séduit les journalistes des quatre coins du monde. Et puis contre toute attente, le lancement s’est fait sinon en demi-teinte, au moins sans autant de paillettes qu’on aurait pu le penser. Metacritics donne un bon aperçu des opinions américaines : 8.1/10 pour les professionnels et 7.6 pour les amateurs, à l'heure où j'écris ces lignes. Bref, une petite déception au final, pour pas mal de joueurs. D’autant que plusieurs versions ont été critiquées à cause du nivellement par le bas, en particulier la version PSP, ainsi que celle sur 360 qui nous intéresse ici.
Ayant beaucoup apprécié le film, je me suis donc lancé dans le jeu sans trop d’a priori négatifs. Et ce malgré les remarques selon lesquelles cette version 360 serait trop sombre. Pour moi, aucun souci ou presque, et pourtant pour les autres jeux je n’ai pas besoin de sortir les lunettes de soleil. C’est peut-être dû au fait que j’ai une télévision standard, et que je n’ai pas essayé les autres versions du titre, mais je trouve de toute façon que ce côté un peu sombre ajoute à l’ambiance du jeu. Une ambiance qui, d’ailleurs, sert énormément ce King Kong version console : entre les musiques emphatiques, la respiration de Jack, la mise en scène de certains passages et les phases de jeu impressionnantes du grand singe 🐒, on souffle rarement, et ça a de la gueule !
Et pour miser sur cette atmosphère sans faille, King Kong est très scripté, segmenté voire césuré : réglé au millimètre, il n’offre aucune place au dérapage. Ainsi, le gameplay relativement limité propose une gamme de mouvements tout de même assez intéressante, pour Jack comme pour Kong. J’apprécie le fait que l’écran soit vierge de toute information, concernant notamment la vie ou les munitions, et que chaque indication soit donnée par les personnages. Certes, l’aventure est excessivement linéaire et sans fioritures, mais l’ambiance n’en est qu’améliorée, d’autant que la bande-son et le doublage original ajoutent au charisme de l’ensemble. C’est assez un sans faute pour tout un tas de joueurs, même si le public visé n’est clairement pas les fans de FPS qui s’ennuieront ferme avec ce King Kong.
Pour tous les autres, ce sont quelques heures d’action intéressante qui sont offertes. Trop courtes, trop linéaires, trop peu avec Kong, mais fidèles au film, accrocheuses et agréables du début à la fin malgré un côté technique en demi-teinte pour la 360. Et puis, mille points Xbox 360 offerts en six à huit heures, c’est un record jusqu’à présent inégalé !