Omiya
L'arrondissement touristique de Saitama
Omiya est l’un des 10 arrondissements de la ville de Saitama situé en périphérie nord de Tokyo. Son nom qui signifie "grand sanctuaire" fait référence à la présence de Hikawa-jinja, l'un des plus anciens et grands sanctuaires shinto du Japon. Le quartier comprend également d'autres visites populaires comme les musées du bonsaï et du chemin de fer.
Saitama est une destination bien souvent oubliée des touristes étrangers qui visitent Tokyo et ses proches environs. La ville et plus largement la préfecture éponyme possèdent un charme authentique entretenu par les résidents qui apprécient ici une vie de quartier tranquille tout en étant bien desservie par le tissu urbain. Pour les voyageurs, l'arrondissement d'Omiya concentre plusieurs belles sorties à faire facilement sur une journée depuis la capitale.
Centre névralgique local, la gare ferroviaire d’Omiya coupe en quelque sorte l’arrondissement en 2 ; on conseille pour bien s'y orienter de se procurer un plan du quartier dans l'un des points d'information disponibles à la descente du train 🚅.
Les visites historiques autour de Hikawa-jinja
La sortie est de la gare dessert la zone historique de l'arrondissement qui se présente sous des airs de cité provinciale avec, en premier lieu, un enchevêtrement de petites allées commerçantes restées dans leur jus. En effet, ce n'est qu'en 2001 que la grande ville administrative de Saitama a été créée par la fusion des 3 villages d'Omiya, Urawa et de Yoko. On débouche ainsi sur l’étroite ruelle West Side qui abrite des restaurants ainsi que des pubs japonais izakaya ouverts le soir. Un peu plus loin, la rue piétonne couverte Ichibangai permet de continuer la balade au milieu d'enseignes variées qui appâtent le chaland dans une ambiance plutôt décontractée.
Le ciel se découvre à nouveau et l'on rejoint la majestueuse avenue piétonne de 2 kilomètres baptisée Hikawa Sando, qui indique le chemin à suivre pour atteindre l'entrée du grand sanctuaire d'Omiya. Bordée de 680 arbres, essentiellement des zelkova, des castanopsis (sudajii en japonais) dont certains centenaires ainsi que quelques camphriers, l'allée sacrée est également surmontée de 3 hautes portes shinto vermillons :
- Ichi no Torii ⛩️ désigne la première porte la plus éloignée du sanctuaire et qui marque le début du chemin ;
- Ni no Torii se dresse au deux tiers du parcours ; il s'agit d'un don offert par le sanctuaire Meiji-jingu de Tokyo. Taillée dans un cèdre âgé de 1.200 ans, la porte culmine à 13 mètres de haut ;
- San no Torii est la grande porte la plus proche de l'enceinte shinto. On remarque non loin un panneau de 13,32 mètres de long qui est une reproduction moderne d’un rouleau peint emaki relatant la venue de l’empereur Meiji au sanctuaire en 1868.
Magnifique, vaste et empreint de spiritualité, Hikawa-jinja se dresse comme un incontournable lorsque l'on visite Saitama. Dans sa continuité, on recommande le jardin public d’Omiya pour ses 1.200 sakura 🌸 en fleurs au début du printemps. Le parc devient ainsi un spot couru dans le coin pour célébrer ohanami, la contemplation de la floraison des cerisiers.
On reste ensuite dans le domaine de la botanique avec la culture du bonsaï qui est une spécialité à Omiya ; 2 sites sont à découvrir autour de cet art traditionnel :
- le village du bonsaï d'Omiya qui regroupe 6 jardins dédiés à ces arbres miniatures habilement travaillés ;
- et le Musée d'art du bonsaï.
De retour le long des voies au nord de la gare, on termine la visite de la partie est de l'arrondissement par le Musée du chemin de fer qui est le plus grand site touristique ferroviaire du Japon, une adresse idéale pour les passionnés densha otaku.
À l’ouest de la gare, la ville moderne
Du côté ouest de la gare d'Omiya, les voyageurs retrouvent une ambiance nettement plus moderne et bétonnée où les écrans LCD diffusent à longueur de journée des spots publicitaires à la musique entêtante. Depuis une plateforme surélevée, on contemple le ballet des véhicules assuré par les stations de taxis et de bus.
Les immenses centres commerciaux abritent toutes les enseignes dont les Japonais ont besoin pour faire leurs courses, se divertir et se restaurer sur place. Un peu en retrait, on trouve installés dans des rues étroites des établissements à la réputation plus controversée, tels que les kyabakura, c'est-à-dire les bars à hôtesses (hostess club en anglais), la version masculine host club ainsi que les fameux snack bar gérés par une mama. L’ensemble rappelle le quartier nocturne de Kabukicho à Shinjuku.
Le parc urbain de Kanezuka, qui comprend quelques cerisiers, s'étend au pied du complexe évènementiel Sonic City. Dès que les beaux jours arrivent, cette aire de repos est fréquentée par les salariés des environs qui s'installent sur les bancs ou bien sur les marches pour une pause au soleil. Les grandes avenues s'éloignent ensuite vers des zones plus résidentielles et moins touristiques.
Sans extravagance mais dotée d'une histoire ancienne, Omiya ne manque pas d'attrait touristique pour une journée de balade en banlieue nord de Tokyo. À l'époque Edo (1603 - 1868), le village servait de station baptisée Omiya-shuku sur le tracé de l'ancienne route Nakasendo.