Koedo Kurari
La galerie pour déguster les saké de Saitama
Koedo Kurari désigne une petite zone commerciale située à l'entrée du centre-ville historique de Kawagoe au Japon. Installé dans 3 anciens bâtiments de la brasserie Kagamiyama fondée en 1875, le centre est dédié à la gastronomie locale de la préfecture de Saitama, notamment avec la dégustation au verre de différents sakés régionaux.
Réputée des amateurs d'architecture japonaise ancienne, Kawagoe abrite ainsi un certain nombre d'anciens entrepôts traditionnels baptisés Kurazukuri, et de fabriques artisanales qui rappellent l'activité marchande florissante de la ville durant l'époque Edo (1603 - 1868).
Les touristes en vadrouille entre la gare et le centre-ville historique sont invités à découvrir la petite galerie marchande Koedo Kurari qui s'est installée dans les bâtiments de Kagamiyama, une ancienne brasserie de nihonshu (saké 🍶 japonais) de la région.
3 anciens bâtiments de brasserie rénovés en magasins
Chacun des 3 bâtiments à la façade bien blanche abrite un établissement particulier sur le thème de la gastronomie et des savoirs-faire artisanaux de la préfecture de Saitama, ainsi :
- Omiyage dokoro (おみやげ処) est un magasin de souvenirs établi dans un entrepôt construit au milieu de l'ère Meiji (1868 - 1912) et qui vend des confiseries, des produits alimentaires ainsi que des objets traditionnels locaux. On y trouve également un café ;
- Makanai dokoro (まかない処) est un très bon restaurant japonais logé dans une ancienne brasserie qui date du début de l’ère Taisho (1912 - 1926) ;
- Kikizake dokoro (ききざけ処) est la boutique spécialisée dans le saké et installée dans une ancienne fabrique construite en 1931 pendant l'ère Showa (1926 - 1989).
Koedo Kurari s'affiche comme une bonne adresse à Kawagoe pour à la fois goûter à des spécialités régionales directement sur place, puis repartir avec en souvenirs de voyage omiyage.
Les distributeurs automatiques de nihonshu
Les amateurs d'alcool japonais (adultes majeurs de plus de 20 ans au Japon) se dirigent en priorité vers le 3ème bâtiment qui comprend le magasin de vente de saké. À l'intérieur, on contemple l'architecture traditionnelle préservée avec notamment les 3 imposants piliers en bois de cèdres qui soutiennent l'édifice. On apprécie également le choix de la décoration intérieure brute et raffinée, en accord avec l'ancienne activité de l'entrepôt.
En plus d'être une belle boutique de vins et spiritueux avec des rayons bien achalandés, Kikizake dokoro se différencie des autres adresses grâce à son espace consacré à la dégustation de sakés régionaux. En effet, le magasin abrite plusieurs distributeurs automatiques de nihonshu qui proposent une sélection de 35 breuvages locaux à boire au verre. La préfecture de Saitama fait en effet partie des premiers départements producteurs de saké sur le plan national.
Le système pour commander se révèle assez simple :
- Il est d'abord nécessaire de changer 1 pièce de 500¥ (~3,03€) en 4 jetons (aucun autre argent liquide ne fonctionne et 1 jeton est utilisé par verre de dégustation).
- On dirige ensuite vers le mur des distributeurs où chaque saké est présenté avec sa bouteille étiquetée et ses saveurs décrites en japonais et en anglais. On choisit en fonction de ses goûts un breuvage plutôt sec, doux, léger ou fort.
- Après avoir inséré le jeton dans la fente et placé un gobelet dans le réservoir de récupération, on appuie sur le bouton correspondant à son choix.
Il ne reste plus alors qu'à déguster son verre qui vient d'être servi par la machine.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
Certains nihonshu s'apprécient davantage chauds et un bain-marie est ainsi mis à disposition pour faire chauffer son verre. Un sablier permet de contrôler la montée en température :
- pour atteindre les 40°C (ぬる燗 nurukan), il faut compter compter 60 secondes ;
- et si l'on vise une température du saké à 50°C (熱燗 atsukan), il faut faire chauffer pendant 120 secondes (2 minutes).
À noter que le nihonshu se marie très bien avec des aliments fermentés typiques de la cuisine japonaise, comme le miso ou encore la sauce shoyu que l'on retrouve également vendus sur place.