Miraikan

Depuis la ligne aérienne Yurikamome qui relie Odaiba au centre de la capitale, le bâtiment moderne du Miraikan a fière allure, tout en courbe et en verre. On devine également le dôme de son cinéma panoramique, ce qui rend le musée reconnaissable de loin. En intérieur, on trouve aux derniers étages un café et le restaurant Miraikan Kitchen dont la salle dispose d'un point de vue sur l'île artificielle et sa grande roue Daikanransha. Rien qu'à être dans le coin, le musée vaut déjà le détour pour ses à-côtés.

Geo-Cosmos, le globe terrestre comme symbole du musée

Visible de loin et depuis les salles d'exposition, l'imposant globe terrestre, suspendu à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, donne le vertige aux visiteurs. On peut rester des minutes à regarder cette sphère entièrement recouverte de lumières LED. Au rez-de-chaussée, il est possible de s’allonger sur des sofas pour contempler le globe et également utiliser des écrans interactifs. Ceux-ci diffusent, par exemple, des messages Twitter ou bien une photographie des courants des océans. Dans un espace plus haut, des tablettes connectées permettent d’observer plus en détail les évènements planétaires actuellement en cours comme les feux 🔥 de forêt, les flux migratoires des oiseaux ou bien les tremblements de terre.

Le niveau 3 propose plusieurs animations interactives autour de l'avenir de la Terre. Une installation permet notamment de projeter un futur hypothétique calculé selon des orientations sociales, écologiques, économiques et culturelles choisies au préalable. On doit ensuite faire face à différentes catastrophes majeures et trouver une façon de les éviter. Le petit plus du jeu : on reçoit des messages de terriens du futur qui racontent comment la planète a évolué au cours des années. En complément, des vidéos de chercheurs scientifiques et d'économistes aident à comprendre l’impact des arbitrages effectués et les enjeux actuels de la planète.

La rencontre avec les robots

Au même étage, les visiteurs se retrouvent nez-à-nez avec les derniers nés de la robotique japonaise. Par exemple, Otonaroid, une robot humanoïde très réaliste, nous invite à prendre son contrôle pour converser avec elle. Cette rencontre peut surprendre voire déranger tellement ses expressions semblent humaines.

Plusieurs fois par jour, Asimo, petit robot qui ressemble à un cosmonaute, fait son show sur l’esplanade principale. Il marche, saute puis danse sur ses deux jambes et chante de manière mignonne. Les amateurs du genre se montrent rapidement sous le charme.

La visite du musée continue au cinquième par une zone qui traite de l’espace, avec notamment une réplique de l’intérieur d’une cabine de l’ISS, la Station spatiale internationale. On imagine ainsi aisément la manière dont les astronautes se nourrissent avec des sachets, se déplacent en apesanteur, dorment ou même font leurs besoins. On peut voir également certains éléments plus techniques, comme le moteur de propulsion des fusées américaines ou un détecteur à neutrons.

Un musée à la fois didactique et interactif

Sur un tout autre thème, un espace est dédié au développement du cerveau de l’enfant en quatre étapes :

• À l’intérieur de soi-même, avec l’apprentissage des émotions ;
• Avec l’autre, qui se concentre sur les processus d’imitation et la reconnaissance de l’altérité ;
• Au milieu de…, qui met en valeur l’apprentissage des relations sociales, avec le langage, la mémoire et les premiers dilemmes ;
• Vers le futur, qui invite les enfants à créer leur propre histoire et relations humaines.

Des écrans interactifs permettent aux plus jeunes de répondre à des questions sur des situations dessinées telles que la reconnaissance des émotions, ou encore d’arbitrer une mésentente.

Les touristes apprécieront les nombreuses explications en anglais disponibles dans toutes les salles d'exposition. Le Miraikan propose une offre pédagogique réussie qui rend accessible à tous des sujets complexes autour de la science.