Architecture moderne et contemporaine
La créativité japonaise tous azimuts
Le mot "architecture" (kenchiku 建築) au sens occidental du terme a été introduit au Japon à la fin du XIXe siècle, durant l’ère Meiji (1868 – 1912) lors de la réouverture du pays au monde.
Architecture japonaise moderne
La fin du Sakoku permet l’introduction de nouveaux matériaux et styles de construction sous l’influence des experts étrangers invités pour stimuler la modernisation du pays. Ainsi, pour de nombreux édifices, le bois, jusqu’alors prédominant, va être remplacé par :
- la brique,
- la pierre,
- ou encore le béton.
Des paysages inédits apparaissent ainsi, essentiellement dans les grandes villes de l’archipel, proposant un panel de styles éclectiques, parfois mélangeant éléments japonais et occidentaux. Avant la Seconde Guerre mondiale, le Mouvement moderne trouve un écho favorable au Japon.
Architecture japonaise contemporaine
L’après-guerre au Japon est marquée par la reconstruction et un usage massif du béton. C’est aussi l’éclosion d’architectes japonais ayant étudié à l’étranger qui bénéficient d’une reconnaissance internationale et développent la pensée architecturale japonaise, comme Kenzo Tange, puis Tadao Ando ou Kengo Kuma.
D’un aspect tendant vers le monumental dans les années de haute croissance (milieu des années 1950 – années 1970), l’architecture contemporaine japonaise semble revenir au début du XXIe siècle vers un usage de matériaux plus naturels et une échelle plus humaine, revisitant les principes de l’architecture traditionnelle. Malgré tout, la construction de tours gigantesques reste un incontournable dans nombre de planifications urbaines, en particulier à Tokyo.
L’architecture contemporaine peut constituer un fil rouge intéressant pour visiter l’archipel tant elle y est dynamique : de Tokyo la grande capitale en constante mutation jusqu'aux îles de la mer intérieure de Seto et leurs expositions artistiques dans un cadre rural oublié, en passant par les minuscules maisons poussant spontanément ici et là dans les quartiers résidentiels urbains et jusqu’aux monuments harmonieusement dissimulés dans le paysage naturel de Hokkaido.