Urotsukidoji
Autant j'ai pu critiquer quelques animés hentai 🔞 ces dernières années sur Kanpai, et pas que du bon (Koi Hime ou Angelium par exemple), autant Urotsukidôji est une véritable référence du genre. Déjà, de par son ancienneté. Car Uro est en fait une série de films de japanimation tirés d'un manga datant du début des années '80. Les OAV ont commencé à débarquer à partir de 1986 au Japon, et furent parmi les premières à avoir été traduites et distribuées en occident. A l'époque où Akira puis Dragon Ball commençaient à s'imposer sérieusement en Europe, les Urotsukidoji ont en quelque sorte lancé en parallèle les mouvements d'anime sexuels.
Alors qu'aujourd'hui, on trouve des productions de japanimation sexy plus variées (éducatif avec Futari Ecchi, décalé avec Puni Puni Poemi, très ecchi avec Girls Bravo voire amusant avec Mahoromatic), Urotsukidoji a plutôt servi de base à du hentai bien classique comme La Blue Girl. Par classique, j'entends tentacules, monstres visqueux et bruitages du même genre, vêtements vite déchirés et filles qui geignent tout ce qu'elles peuvent.
A l'époque bien sûr, ce genre de scène tombe sous la coupe bien fraîche de la censure occidentale à la AB : pour l'Urotsukidoji New Saga des USA comme pour nos cassettes VHS achetées par correspondance, pas mal de scènes hard ont disparu et certains dialogues ont été édulcorés. Pour être honnête, il faut dire que certaines scènes sont quand même relativement hardcore, comme vous pouvez le voir sur les images qui illustrent l'article. Les Japonais ont cette propension à mettre en scène le viol (par tentacules, s'entend) d'une manière qui peut facilement nous choquer en tant qu'occidentaux.
Urotsukidoji fonctionne un peu comme une machine à remonter le temps dans la japanimation sexuée. Aux origines de pas mal de mangas hentai médiocres et copiés-collés, ses 4 chapitres dont la célèbre Légende du Démon s'inscrivent comme des référentiels habiles. Si le scénario est relativement classique (des clans, des monstres, des dieux, ça ne vous rappelle rien ?), la forme est suffisamment soignée pour qu'elle mérite d'y jeter un petit coup d'œil. Pas de la grande japanim', mais une œuvre qui a fait date.