windy-tales

Windy Tales

Fûjin Monogatari

⏱ 2 minutes

Quand une société de production française se lance dans la japanimation avec We Anime, elle débute avec 3 titres : Himawari, Moonlight Mile et ce Windy Tales. Ca ne vous dit rien ? C’est à peu près normal, et d’ailleurs à moi non plus. Sauf que le dernier des trois est quand même le bébé d’une équipe technique assez solide : les Production IG responsables de Jin Roh, Kigeki ou encore la séquence d’animation de Kill Bill.

Mais la liste ne s’arrête pas là. Windy Tales a comme parrain Mamoru Oshii et comme compositeur Kenji Kawai (Ghost in the Shell ou Avalon), comme directeur artistique Shichiro Kobayashi (Le Château 🏯 de Cagliostro, Utena), et comme chef animateur Nobutoshi Ogura (FLCL). Un casting de rêve avec lequel la courte série, diffusée en 2004, ne pouvait a priori que cartonner.

Pourtant, comme on l’a dit plus haut, Windy Tales n’a pas vraiment percé. On le range volontiers parmi la brouette d’animés qui sont diffusés chaque semaine à la télé nipponne, et d’ailleurs je ne sais même pas s’il a été fansubbé. Car cet animé est un peu à part, en prenant parfois le contrepied des schémas habituels et codes de la japanimation. L’histoire n’est pas prépondérante (une vague histoire de maîtres du vent qui contrôlent les courants à leur guise) et Windy Tales s’attache plutôt à détailler un quotidien et à mettre en valeur la nature.

Ces choix sont appuyés par un habillage graphique très stylisé, proche de certains des animés cités ci-avant. Couleurs saturées, utilisations d’effets assistés par ordinateur, ombrage crayonné… Le style peut donner l’impression qu’on est restés à des brouillons juste colorisés. Tout cela est très contemplatif et pourra perturber les mangeurs de shônen classique. Les autres, prêtez à Windy Tales une attention si vous appréciez l’angle onirique lancinant, parfois proche du style 4°C voire de certains Miyazaki.

Mis à jour le 16 septembre 2015