teamLab Borderless (MORI Building DIGITAL ART MUSEUM)
L'invitation Tokyoïte au rêve éveillé
MORI Building DIGITAL ART MUSEUM est une galerie d'art moderne et interactive créée par teamLab et située sur l'île d'Odaiba. Plongés dans un univers digital féérique, les visiteurs déambulent dans un vaste espace de 10.000m² et découvrent chaque réalisation numérique avec émerveillement. Inauguré le 21 juin 2018, le musée Borderless d'Odaiba est devenu en quelques mois l'un des sites touristiques majeurs de la baie de Tokyo. Il ferme ses portes en août 2022 pour déménager dans le centre de Tokyo à partir de février 2024.
Fermeture définitive du teamLab Borderless à Odaiba depuis le 31 août 2022 pour cause de déménagement. Depuis le 9 février 2024, le musée d'art numérique est de nouveau ouvert au cœur du nouveau complexe Mori Buildings à Azabudai Hills, dans le centre de Tokyo.
Le teamLab Planets à Toyosu reste ouvert jusqu'à fin 2027.
À l’origine de ces œuvres numériques, on trouve l’équipe teamLab, un collectif d'art de plusieurs centaines de membres issus de différentes disciplines artistiques et scientifiques. Après plusieurs expositions dans le monde entier depuis 2011, et notamment à La Villette en France entre mai et septembre 2018, le collectif inaugure son 1er musée permanent sur la grande île artificielle de Tokyo en juin 2018.
Dès 2019, Borderless a décroché le record au Guinness du musée le plus visité au monde avec 2,2 millions de personnes, devant le musée Van Gogh aux Pays-Bas et le musée Picasso en Espagne.
En 2024, la 2ème édition du musée d'art numérique s'installe au sein du complexe Azabudai Hills dans le centre de Tokyo. L'exposition temporaire baptisée teamLab Planets est ouverte jusqu'en 2027 dans l'arrondissement de Koto.
Une belle expérience sensorielle
Le pari de cette exposition est de marier l'art avec les nouvelles technologies via des images numériques et des installations interactives de grande envergure. Plus de 500 ordinateurs et 470 projecteurs font voyager petits et grands dans plusieurs univers à la frontière entre rêve et réalité. Même si les œuvres, qui se définissent comme des décors résultant de l'interaction de l'homme avec la nature, peuvent parfois rappeler certains paysages du Japon, la surprise reste tout de même de taille, avec des réalisations grandioses qui laissent bouche bée les visiteurs.
On pense, par exemple, à la représentation d'un immense champ de fleurs. Dans une salle en pente composée de nombreux miroirs et projecteurs, les visiteurs déambulent entre des fleurs en tissu qui semblent prendre vie à travers un intelligent jeu de lumières et de motifs. Un autre espace, baptisé Forest of Resonating Lamps, propose une plongée dans l'Asie selon l’imaginaire occidental, c'est-à-dire au beau milieu d'un plan d'eau où flottent des milliers de lanternes 🏮 illuminés. Les visiteurs expérimentent cette impression onirique d'être acteur au cœur des œuvres, et non simples spectateurs d'une collection muséale. Avec un temps de visite illimité, l'idée est alors de trouver toutes les salles, certaines restant bien cachées dans la pénombre du parcours.
Un musée vivant pour petits et grands
Parfaitement adapté pour toute la famille, le musée d'art digital propose plusieurs installations dédiées aux enfants. Les pièces concernées présentent un sol matelassé et sécurisé pour les tout petits. Des ballons, des objets en mousse et des projections à bonne hauteur leur permettent d'entrer en interaction avec les œuvres numériques qui disparaissent puis réapparaissent là où les éléments de la salle ont été déplacés. Pour les plus grands, un espace d'escalade animé mérite également l'expérience.
La variété et l'originalité des mises en scènes garantissent aujourd'hui le succès de fréquentation du site. Après une année d'activité, le teamLab Borderless comptait déjà 2,5 millions de visiteurs. Contrepartie de ce bon accueil, il vaut mieux réserver au préalable sa place sur Internet 📶 ou dans un konbini Lawson ou Seven-Eleven. On conseille de s’y prendre environ deux semaines à l’avance et d’éviter la foule des fins de semaines. Cependant, même quand il y a un peu de monde dans le musée, cela n'est pas gênant car les ombres des personnes donnent un certain relief inédit aux œuvres. On recommande par ailleurs de profiter d’une pause au salon de thé très original.
On ne regrette pas ce voyage qui suppose que l'on s'attarde un peu plus sur l'île d'Odaiba, accessible en train 🚅 ou en taxi, et profiter ainsi d'une plaisante balade sur le front de mer avec la vue sur les gratte-ciels de Tokyo.