Tokyo Game Show

Tokyo Game Show

Le plus grand salon de jeux vidéo japonais

L'avis Kanpai
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Le Tokyo Game Show (ou TGS) est l'un des plus grands salons de jeux vidéo du monde. Il se déroule au Makuhari Messe dans le quartier de Mihama à Chiba, à quelques dizaines de kilomètres à l'est de la capitale japonaise. Organisé depuis 1996 par le CESA (pour "Computer Entertainment Supplier's Association"), il attire plus de 250.000 visiteurs chaque année.

Ses immenses hangars (63.000 mètres carrés au total) l'accueillent ainsi annuellement, installé avant l'essor de l'Electronic Entertainment Expo californien et naturellement de la GamesCom de Cologne ou encore de la Paris Games Week.

Entre 1997 et 2001 (l'âge d'or pour certains), le TGS se tenait même deux fois par an : au printemps 🌸 et à l'automne 🍁 (au Tokyo Big Sight). Voyant sa fréquentation mise à mal par l'expansion de l'E3 de l'autre côté du Pacifique, il gagna en compensation de son unique présentation automnale un quatrième jour. Organisé par l'association CESA, récemment rejointe par le groupe Nikkei, l'évènement se tient sur jusqu'à neuf halls agglomérés par des espaces extérieurs consacrés au cosplay.

Un salon, deux ambiances

Sur un plan statistique, le Tokyo Game Show se targue de battre record sur record à chaque édition. Ainsi ces dernières années, on comptait en moyenne :

  • 500 exposants présents (quasiment autant d'étrangers que de japonais, dont beaucoup d'asiatiques, mais surtout chez les indépendants) ;
  • 1.000 jeux présentés (bien que peu de gros titres soient réellement dévoilés au cours de l'évènement) ;
  • 2.000 bornes jouables.

Jusqu'en 2009 et selon les chiffres officiels de 2014, le salon accueillait entre 100 et 200.000 visiteurs. Depuis, il franchit allègrement ce seuil avec des pointes récentes à plus de 250.000 personnes comptabilisées (dont environ un quart uniquement sur les journées réservées aux professionnels, la pointe étant sur le dimanche) :

  • 268.446 en 2015 ;
  • 271.224 en 2016 ;
  • 254.311 en 2017 ;
  • 298.690 en 2018 (année record) ;
  • 262.076 en 2019 ;
  • uniquement en ligne en 2020 et 2021 (pour cause de pandémie de Covid) ;
  • 138.192 en 2022 pour son retour post-Covid ;
  • 243.238 en 2023 ;
  • 274.739 en 2024.

En conséquence, et en particulier les jours publics (le week-end), il faut se préparer à affronter une foule très compacte et donc parfois désagréable. Heureusement, le service japonais met un peu d'huile dans les rouages (comme le nettoyage des contrôleurs entre chaque essai) mais comme dans toutes les grosses conventions mondiales, le TGS reste bruyant et bardé de files d'attente.

Le matin, bien avant l'ouverture des portes, ils sont donc plusieurs (dizaines de) milliers à attendre le début des festivités. Le samedi et le dimanche, il s'avère donc illusoire de vouloir essayer plus d'un ou deux jeux, puisque les panneaux d'affichage réclament parfois plusieurs heures d'attente pour les plus populaires d'entre eux. Après tout, on est bien au Japon !

Les deux premiers jours de chaque Tokyo Game Show sont réservés au professionnels du secteur : industriels, développeurs et médias. À titre d'information, 9 mètres carrés de stands débutent à 378.000¥ (~2.310€) de location pour les éditeurs désireux d'y venir présenter leurs jeux.

Toutefois, ces jeudi et vendredi restent accessibles aux blogs et sites pour peu que leur demande soit un minimum "sérieuse". Et c'est peu dire que le jeu en vaut la chandelle ! Avec environ trois fois moins de monde dans les allées et sur les stands, le salon se montre bien plus respirable. Mais on y rencontrera aussi plus de tables rondes, l'occasion d'apercevoir quelques "stars" du milieu, en particulier les créatifs japonais.

La véritable manifestation, elle, se réserve pour le week-end. L'artillerie lourde se déroule alors :

  • le cosplay prend ses quartiers entre les halls, dévoilant le baromètre des jeux et produits de culture populaire japonaise les plus en vogue (avec, encore une fois, de longues files d'attente pour les photos) ;
  • les hôtesses en tenue parfois légère, qui présentent les jeux et représentent les marques, offrent moins de produits dérivés pour réserver la part du lion aux stands commerciaux qui se montrent de plus en plus présents et gourmands (il n'y a pas de petit profit lorsqu'on choisit de vendre certains goodies en exclusivité sur le salon) ;
  • les autorisations de photos et vidéos sont beaucoup plus réduites.

Du jeu vidéo à la japonaise

Dans un pays qui réfute de plus en plus le jeu vidéo 🎮 traditionnel de salon et les blockbusters "triple A" comme l'occident les aime, le TGS arbore une coloration parfois un peu particulière pour le visiteur étranger qui s'attend à y trouver un évènement international.

L'accent y est particulièrement mis sur la scène indépendante et surtout vers une orientation mobile. En effet, depuis des années, une moitié des jeux présents sur le salon tourne sur iOS et Android. On note ensuite beaucoup de titres sur consoles portables et finalement peu de salon. Les RPG et puzzle games en tout genre tiennent toujours, évidemment, la dragée haute.

Il faut dire que les poids lourds du secteur n'envisagent pas toujours le rendez-vous comme un incontournable, aussi étonnant que cela puisse paraître. Nintendo en est l'exemple le plus frappant, puisque le puissant constructeur / éditeur / développeur Kyotoïte boude le Tokyo Game Show depuis... 2001 et la décision de "transférer" sa communication vers l'E3 (donc bien avant l'ère Nintendo Direct). Microsoft également a -enfin- capitulé en 2015.

Ne reste véritablement que Sony et ses PlayStation, en tête de file, pour représenter le gros jeu vidéo traditionnel. Et encore, on trouve durant le TGS peu de vraies grosses annonces mondiales, généralement réservées pour la grand' messe des conférences E3. En revanche, de nombreux jeux s'avèrent jouables, en particulier les titres attendus pour la fin de l'année au Japon.

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Par Kanpai Mis à jour le 30 septembre 2024