Nagasaki
Le port aux influences internationales
Nagasaki est le chef-lieu de la préfecture éponyme, situé sur l’île de Kyushu au sud du Japon. Seule porte ouverte sur le monde pendant 2 siècles durant l’époque Edo, cette ville cosmopolite détone par rapport à la ville japonaise typique. Elle fut également, hélas, le deuxième théâtre de la bombe atomique en 1945.
Dans le top 5 des plus grandes villes du Kyushu, Nagasaki est parfois oubliée des touristes qui concentrent leur découverte de l’île via le Shinkansen 🚅, du nord (Fukuoka) au sud (Kagoshima). Tout à l’ouest et coincée dans sa baie éponyme, Nagasaki manque ainsi de visibilité. Ce qui est quasiment un comble au vu de son riche passé historique et largement ouvert sur le monde !
Bénéficiant d’un climat chaud et ensoleillé, la ville se visite facilement depuis ses terres hautes en descendant vers la mer. Des quartiers assez différents se succèdent et témoignent des grandes lignes de l’histoire japonaise.
Musée de la Bombe et parc de la Paix dans les terres
Entre les stations de tramway Urakami, l’on commence par un lourd passé, celui de la Seconde Guerre mondiale. Le parc commémoratif ainsi que le Musée associé se tiennent en lieu et place de l’épicentre de l’explosion de la bombe atomique, le 9 août 1945.
Accessible aisément en téléphérique, le mont Inasa offre de très belles vues sur la ville et le port. Construite dans une cuvette, Nagasaki s’embellit à la nuit tombée.
Quartiers cosmopolites sur le front de mer
La gare principale donne sur le port qui s’étend à ses pieds. Du côté sud-est, la zone internationale se déploie. Immergés au cœur des vagues migratoires, les touristes découvrent successivement les quartiers chinois 🇨🇳, hollandais 🇳🇱 sur l’île de Dejima, puis portugais 🇵🇹. L’architecture reprend alors les codes occidentaux colonialistes ; l’on peut notamment visiter l’église ⛪ catholique la plus vieille du Japon, baptisée Oura. Cette dernière est l'un des 12 sites chrétiens cachés de la région inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. La promenade se termine au sud par l'ancien manoir de style occidental de Thomas Blake Glover, perché sur une colline et voisin de plusieurs autres anciennes résidences coloniales.
Ultime zone du centre-ville à voir, les abords du cours d’eau Nakashima et ses mignons petits ponts qui le traversent, à l'image de Megane-bashi qui date du XVIIe siècle.
Il ne faut pas s’attendre à louer des vélos 🚲 pour faire le tour de la ville. Comme San Francisco en Californie, les rues très vallonnées de Nagasaki se parcourent en tramway 🚋 d’époque ou à pieds. Parmi les spécialités culinaires, on retient :
- le gâteau portugais castella ;
- le tendre bœuf wagyu régional ;
- et la cuisine Shippoku, fusion entre les gastronomies japonaise, chinoise et occidentale.
La ville accueille plusieurs manifestations populaires dans l’année dont le magique festival des lanternes 🏮 en février, ainsi que le célèbre Kunchi Matsuri en octobre.