Kosho-ji (Nagoya), vue sur la porte Chumon, le grand bouddha rouge et la pagode du temple

Kosho-ji

Le grand Bouddha rouge de Nagoya

L'avis Kanpai
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Kosho-ji est un temple bouddhiste rattaché à l'école ésotérique Shingon, situé dans l'arrondissement Showa au sud-est de Nagoya, dans la préfecture d'Aichi au Japon. Installée sur la montagne Yagoto, sa vaste enceinte abrite plusieurs pavillons dédiés à différentes divinités, ainsi qu'une magnifique pagode en bois de 5 étages et une statue monumentale de Bouddha en cuivre rouge.

Située au sud-est du centre de Nagoya, l'enceinte du temple Kosho-ji se déploie à flanc de la montagne Yagoto-yama, baignée par une belle forêt verdoyante en été puis rougissante à l'automne 🍁. Légèrement excentrée des quartiers populaires et animés tels que Sakae ou encore Osu, cette oasis de nature dans la ville reste facile d'accès en métro 🚇. Elle bénéficie d'une atmosphère calme, empreinte de spiritualité et fréquentée essentiellement par les locaux.

On est d'abord attirés par le magnifique grand Bouddha (Daibutsu) de couleur rouge que l'on remarque dès le début de la visite, installé entre 2 authentiques pavillons en bois du temple que sont la porte Chu-mon et la pagode de 5 étages construite en 1808. Cette perspective s'avère aussi photogénique qu'impressionnante à contempler sur place. À noter que cette statue en bronze avec une finition laquée, d'une hauteur de 17,1 mètres pour un poids d'environ 6 tonnes, peut être déplacée au gré des besoins de maintenance du site. Ainsi, on peut la retrouver orientée de manière différente ou bien placée devant un autre pavillon du temple.

Le Daibutsu du Kosho-ji accueille chaque visiteur du temple depuis septembre 2014 seulement, date à laquelle la statue a été inaugurée. Il s'agit donc d'un monument récent qui apporte à l'enceinte spirituelle une touche d'originalité par le Bouddha qu'il représente : Sakyamuni alias Shaka Nyorai, la divinité originelle du bouddhisme qui est consacrée au sein de la plupart des écoles japonaises, sauf celle de Shingon à laquelle le Kosho-ji est pourtant principalement rattaché.

Kosho-ji (Nagoya), vue sur le grand bouddha rouge devant la pagode

Le temple Shingon du clan Owari Tokugawa

Fondé en 1686 par le moine Tenzui Ensho, le temple dépend de l'organisation du mont Koya. Il est par ailleurs surnommé "Owari Koya" en référence également au clan Owari Tokugawa, au pouvoir à l'époque de sa fondation et dont le 2ème daimyo en chef, Tokugawa Mitsutomo (1625 - 1700), choisit Kosho-ji comme lieu de prière privilégié de sa famille.

La branche Owari descend directement de Tokugawa Ieyasu, 1er shogun de l'époque Edo (1603 - 1868) et dirigea pendant plus de 250 ans l'ouest de l'actuelle préfecture d'Aichi depuis le château de Nagoya. On retrouve ainsi l'emblème Mon des Tokugawa, la triple rose trémière Mitsu Aoi, largement représenté au sein de l'enceinte du temple.

Au-delà du Daibutsu moderne, on recommande chaudement de prendre le temps de découvrir l'entièreté du site divisé en 2 grandes parties :

  • Nishiyama à l'ouest, qui abrite notamment son pavillon principal Hondo consacré au bouddha Amida Nyorai, ainsi que le Kannon-do qui appartient au pèlerinage des 33 Kannon d'Owari ;
  • Higashiyama à l'est, qui est centrée sur le bouddhisme ésotérique avec la partie consacrée à Jizo Bosatsu, divinité protectrice des enfants et des pèlerins, ainsi que le cimetière divisé en plusieurs zones anciennes et modernes. Au point culminant de l'enceinte, se trouve le pavillon Dainichi Nyorai, dédié au bouddha central de l'école Shingon.

Kosho-ji (Nagoya), vue sur les escaliers et le pavillon Kannon-do

De nombreux escaliers en pierre ainsi qu'un escalator mécanique permettent de gagner les différentes esplanades et plateaux du temple en altitude.

Pour une agréable expérience hors du temps, on termine la visite du Kosho-ji par le jardin japonais Fumon-en qui se compose, entre autres, d'une bambouseraie et d'un plan d'eau. Encerclés par plusieurs bâtiments traditionnels, on longe les couloirs abrités vers différents points de vue sur la végétation et selon les saisons. Il est par ailleurs possible de réserver une activité traditionnelle, comme une séance de méditation ou une cérémonie du thé au sein du salon Chikusui-tei.

Kosho-ji (Nagoya), vue sur le jardin Fumon et la maison de thé Chikusui-tei

Tranquilles toute l'année, les allées du Kosho-ji s'animent à l'occasion des rites saisonniers organisés par le temple, notamment les festivals ennichi qui se déroulent les jours de bonne fortune avec Bouddha : les 5, 13 et 21 de chaque mois. En tant que touristes, on y apprécie les nombreux stands de nourriture japonaise, ainsi que la tenue d'un marché aux puces.

⬇️ Plus bas sur cette page, découvrez nos conseils de visite à Kosho-ji et autour.
Par Kanpai Mis à jour le 24 avril 2025