Kagurazaka Irori Yakiniku Gion

Connu pour ses adresses françaises, Kagurazaka est également l'un des anciens quartiers de Geisha de Tokyo pendant l'époque Edo (1603 - 1868). On s'enfonce ainsi dans ses ruelles les plus calmes pour retrouver l'atmosphère de ce Japon traditionnel et raffiné.

Reculé dans l'allée Kenban-yokocho (見番横丁), le restaurant Kagurazaka Irori Yakiniku Gion ouvre ses portes en mai 2024 au sein d'un ancien atelier de kintsugi. Cet artisanat d'art, qui utilise de la poudre d'or pour sublimer les objets endommagés, se retrouve désormais dans le décor intérieur par touches subtiles, tels que les kimonos brodés à la main avec du fil d'or et exposés comme des tableaux. De la poterie traditionnelle baptisée Mashiko-yaki, originaire de la préfecture de Tochigi au nord de Tokyo, est également utilisée au sein du restaurant.

Sur place, on est chaleureusement accueillis par Asuka Kobayashi, la manageuse okami de l'établissement. Une conversation débute et l'on a rapidement l'agréable impression d'être invités chez des amis. Plusieurs espaces de restauration privés et communs s'offrent à la clientèle et l'on recommande d'opter pour une place au comptoir devant la cuisine si l'on vient en petit groupe (maximum 4 à 5 personnes). De cette façon, on profite à 100% de l'expérience de l'hospitalité japonaise (omotenashi) couplée à la dégustation d'une cuisine traditionnelle et gastronomique.

S'il est préférable de parler japonais pour pouvoir échanger au mieux, des membres du personnel se montrent également anglophones et sinophones. Les menus sont disponibles en anglais afin que la clientèle internationale reste à l'aise pour commander et puisse s'informer des allergies potentielles.

Découverte de la cuisine traditionnelle irori à Tokyo

Comme son nom l'indique, Kagurazaka Irori Yakiniku Gion est un restaurant de grillades spécialisé dans la cuisson traditionnelle irori 🔥, c'est-à-dire réalisée autour d'un foyer ouvert et installé au centre de la table. À noter que cette disposition ancestrale, que l'on retrouve typiquement au sein des maisons à toit de chaume dans les villages de montagne, reste assez rare à Tokyo et a été réalisée sur-mesure pour le restaurant.

On découvre volontiers cette nouvelle adresse qui, au-delà de son excellente présentation générale, propose un assortiment des meilleurs ingrédients régionaux de la cuisine japonaise traditionnelle, notamment :

• du bœuf noir japonais kuroge wagyu dont celui estampillé du label "bœuf de Kobe" ;
• du porc Yamayuri qui vient de la préfecture de Kanagawa ;
• du poulet Hyuga Jidori originaire de la préfecture de Miyazaki ;
• du poisson 🐟 et des fruits de mer frais comme l'ayu, l'oursin, l'ormeau Ezo, la palourde ;
• des légumes de saison de Kyoto tels que les champignons shiitake ;
• du tofu frit aburaage Tochio produit dans la ville de Nagaoka dans la préfecture de Niigata ;
• et des nouilles Inaniwa udon de la préfecture d'Akita.

La cuisson au charbon de bois de style barbecue révèle toutes les saveurs de ces produits de qualité. Certains plats sont également préparés façon sukishabu, une délicieuse fondue à la frontière entre le sukiyaki et le shabu shabu.

Pour les amateurs de whisky

En accompagnement, la carte des boissons se dote de très bonnes références pour les amateurs de whisky japonais, notamment avec les meilleurs spiritueux du groupe Suntory : Yamazaki 12 ans d'âge et plus jeune, Hibiki, Hakushu, Chita et Kaku. On recommande également le nihonshu 🍶 à travers les sakés Dassai de la brasserie Asahi Shuzo localisée à Iwakuni, ainsi que ceux de la gamme Kubota de la maison Asahi-Shuzo originaire, pour celle-ci, de Nagaoka dans la préfecture de Niigata. Il est par ailleurs possible de choisir parmi une sélection d'excellentes bouteilles de vin.

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Le restaurant Kagurazaka Irori Yakiniku Gion permet la découverte de la culture traditionnelle japonaise par le prisme de la gastronomie. Installé autour d'un foyer domestique dont la flamme réchauffe l'atmosphère, on se sent apaisés et l'on profite ainsi d'une délicieuse soirée hors du temps présent.