Mitama Matsuri

Depuis leur commencement en 1947, ces quatre jours de fête participent à la période O-bon à Tokyo. Les âmes des défunts sont ainsi honorées ; il s'agit pour le sanctuaire Yasukuni de célébrer les soldats morts pour leur patrie. Mais il ne faut pas forcément y voir de dimension politique dans ce lieu pourtant polémique ; l'aspect traditionnel prime sur cet évènement avant tout convivial.

Que ce soit auprès des Japonais ou des touristes étrangers, la popularité du Mitama Matsuri n'est plus à faire. Les larges allées se retrouvent bondées à la nuit tombée ; il est alors conseillé pour les plus agoraphobes de venir en journée et notamment le matin.

Cependant, c'est bien au clair de la lune que toute l'effervescence du festival prend son envol. À la lumière de quelques 30.000 lanternes 🏮 suspendues en rang d'oignons, l'on assiste à différents rites comme :

• la parade des chars portatifs mikoshi,
• ou encore les fameux spectacles de danse Awa odori (performances musicales et scéniques).

Vêtus de yukata 👘 d'été, les festivaliers déambulent dans les allées du sanctuaire et n'hésitent pas à esquisser quelques pas de danse, motivés par les troupes sur scène. Depuis 2015 et afin de limiter les débordements, les stands de nourriture sont quasiment absents et la consommation excessive d'alcool très surveillée. L'ambiance reste ainsi décontractée avec une ferveur non feinte et une participation active des enfants.

Du jaune doré des lanternes, en passant par le rouge et le bleu des danseurs, pour finir par les énormes pompons multicolores, Mitama est aussi le festival des couleurs et l'un des plus resplendissants matsuri estivaux à photographier dans la capitale japonaise.