Palais impérial de Kyoto
L'ancienne résidence de l'Empereur
Le Palais impérial de Kyoto (ou Kyoto Gosho) se situe au cœur du parc impérial Kyoto Gyoen de 63 hectares, lui-même localisé dans le centre-ville. Ancienne résidence de la famille impériale du Japon jusqu’en 1868, ses bâtiments actuels datent de 1855. Aujourd’hui géré par l’Agence impériale, il se visite ainsi que les autres complexes officiels adjacents.
À l’image de Central Park à New York, le poumon vert de Kyoto se dessine tel un grand rectangle planté au cœur de la ville. Cet espace très vivant accueille tout au long de la journée les habitants et touristes en quête d’une pause détente. Néanmoins, la balade ne s’arrête pas là puisqu’il abrite en son sein plusieurs bâtiments officiels tels que l’ancienne résidence impériale Kyoto Gosho, le palais Sento ainsi que l’établissement Kyoto State Guest House.
Kyoto Gosho
Dorénavant accessible directement sans réservation (depuis juillet 2016 seulement), la visite du Palais impérial se traduit par un parcours guidé autour de nombreux édifices traditionnels, mais sans jamais y pénétrer. L’on traverse ainsi plusieurs portes jusqu’à arriver sur un jardin dont la vue est malheureusement réduite. Puis l’on revient sur ses pas pour sortir par l’entrée, côté est via la porte Seisho-mon.
Cet agréable tour permet de se rendre compte de la grandeur des bâtiments. Cela diffère d’avec le Palais impérial de Tokyo qui, actuellement habité par l’Empereur, est quasiment toujours fermé au public hormis ses jardins extérieurs. Toutefois, la visite peut se transformer en une étroite file d’attente si l’on tombe avec un groupe de touristes nombreux. Il est ainsi conseillé d’arriver à l’heure d’ouverture ou bien pour la dernière admission de la journée.
Kyoto State Guest House
Situé à proximité, au même niveau du parc que le Palais impérial, le bâtiment Kyoto State Guest House peut se visiter au moyen d’une réservation à faire en avance et en ligne. Il faut compter minimum une petite heure d’attente et il est demandé de se présenter trente minutes avant l’heure définie, pour montrer patte blanche (les sacs sont fouillés) et mettre en consigne les bagages des plus gros.
On comprend très vite les allures militaires de ce tour guidé : un groupe d’une trentaine de personnes part, toutes les 15 minutes, effectuer un parcours en intérieur délimité par des lignes au sol. Le maître mot est le déplacement ! Il faut bien rester dans son unité, sous peine de se voir rappelé à l’ordre par les agents de sécurité. Seules les photos sans flash sont autorisées. Un minimum d’explications en anglais est possible au moyen d’un audioguide, ou lorsqu’un guide bilingue est disponible ; seulement certains jours et en fin de matinée uniquement.
Construit récemment (en 2005), ce bâtiment administratif a pour vocation de promouvoir l’hospitalité des Japonais à l’international. De cette façon, il peut être fermé au public lors de la visite de dignitaires étrangers. Ce qu’il faut voir ici est l’architecture et l’aménagement intérieur des salles de réception qui présentent une vision traditionnelle revisitée. Ainsi, les amateurs de mobilier japonais et de fresques ornementales y trouvent leur bonheur. Pour les autres et au vu du tarif assez élevé, il vaudra mieux passer son chemin.
Plus au sud, le palais Sento se visite également sur rendez-vous. L’on peut notamment réserver en ligne en avance ou sur place dès 11h le jour même, sur le principe du "premier arrivé, premier servi". L’intérêt du lieu réside dans son vaste jardin de promenade qui date de l’époque d’Edo.
Entre deux parcours fléchés, les visiteurs retrouvent le parc qui s’avère à lui tout seul un spectacle de la vie quotidienne des Kyotoïtes. Il comprend de nombreux espaces verts pour pique-niquer, des terrains de baseball et courts de tennis pour les sportifs, ainsi que des jeux pour enfants. Il se traverse aisément à pied ou à vélo 🚲 sur les pistes dessinées entre les graviers. Au milieu des écoliers qui viennent prendre l’air sous les arbres, l’on croise régulièrement des convois de hauts dignitaires qui rappellent l’importance du pouvoir historique en ce lieu finalement assez ouvert sur l’extérieur.