Pontocho

Zone rattachée au quartier traditionnel de Gion, l'allée Pontocho est séparée des rues Hanamikoji-dori et Shirakawa-dori par la rivière Kamo-gawa, qu'elle longe du nord au sud. La ruelle est d'ailleurs aménagée à la suite de travaux d'endiguement visant à renforcer les lits distinctifs des rivières Kamo et Takase dans les années 1670.

Son nom, que l'on peut découper en 2 mots, ferait ainsi référence à ses origines géographiques où la rue est prise en sandwich entre les 2 cours d'eau, avec :

• "ponto" qui serait dérivé du portugais pour signifier "pont" ou "point" ;
• et "cho" qui désigne la notion de "quartier" / "pâté de maisons" d'une ville japonaise.

Pontocho devient rapidement une aire de repos et de loisirs pour les voyageurs et autres marchands qui remontent les cours des rivières à bord de bateaux 🛥️ à fond plat.

L'un des quartiers historiques des Geisha

Les premiers salons de thé ochaya ouvrent en 1712 et un siècle plus tard, la ruelle se voit attribuer une licence officielle pour devenir l'une des hanamachi de Kyoto, c'est-à-dire un quartier où vit et travaille une communauté Geisha. Véritable patrimoine culturel vivant, les Geiko de Pontocho et leurs apprenties Maiko contribuent depuis à la renommée historique et artistique du quartier.

Chaque printemps 🌸, au cours du mois de mai, elles présentent sur la scène du théâtre Pontocho Kaburenjo leur spectacle de danse traditionnelle baptisé Kamogawa Odori. On peut également les voir facilement à l'occasion des célébrations de Setsubun données au sanctuaire Yasaka chaque 3 février.

On reconnaît à Pontocho un paysage japonais traditionnel typique avec notamment l'architecture en bois à 2 étages des bâtiments, ainsi que les nombreuses lanternes 🏮 suspendues rouges et blanches, siglées de l'oiseau pluvier (chidori) qui est l'emblème du quartier. Depuis 2021, les milliers de câbles électriques qui couraient au-dessus de la tête des passants sont désormais enterrés et leurs inesthétiques poteaux supprimés. L'enrobé a également été remplacé par un revêtement pavé plus authentique. La ville de Kyoto tente de préserver le charme d'antan de ses quartiers historiques les plus touristiques.

Rue avec restaurants et bars pour sortir le soir

C'est en fin d'après-midi, lorsque les rayons du soleil disparaissent, que Pontocho se réveille. Calme en journée, l'allée se montre animée en soirée et particulièrement fréquentée le week-end. En effet la rue, essentiellement bordée de restaurants, de maisons de thé et de bars izakaya, est une adresse incontournable de la vie nocturne kyotoïte.

L'offre se révèle éclectique avec la possibilité d'opter pour une cuisine japonaise traditionnelle de tous les jours, ou bien de déguster des plats internationaux. À noter que l'on trouve de nombreuses enseignes de grillades de viande de type yakitori et yakiniku.

La gamme de prix démarre de façon abordable pour monter jusqu'à du très haut de gamme en ce qui concerne les établissements qui accueillent les performances des geiko et maiko du quartier. On recommande de comparer les menus dont beaucoup sont traduits en anglais et de se référer aux derniers avis publiés sur Internet 📶 pour obtenir un bon rapport qualité/prix. La réservation est vivement conseillée dans les restaurants les plus prisés et/ou les tables avec vue sur la rivière.

On apprécie l'ambiance estivale de Pontocho où la convivialité se montre particulièrement au rendez-vous. Les restaurants qui donnent sur la rivière Kamo-gawa installent en été leur grande terrasse montée sur pilotis afin d'accueillir leurs clients dans les meilleurs conditions pour se restaurer en plein air (Kyoto Kamogawa Noryo-Yuka). On bénéficie ainsi de la fraîcheur de la nuit et de la brise bienvenue du cours d'eau pour passer un agréable moment à la lueur des lanternes.