Gare de Kyoto
La porte d'entrée architecturale sur la ville historique
La gare de Kyoto est la porte d’accès principale à la ville. Véritable carrefour de transports, elle dessert le Shinkansen, les trains locaux des réseaux JR et Kintetsu, le métro citadin et sert de terminus pour la majorité des lignes de bus depuis sa grande entrée côté nord.
Mille deux cents ans après le transfert de capitale à Kyoto (alors appelée Heian) qui le restera plus d'un millénaire, la ville décida de moderniser sa gare. Après trois ans de travaux sur la base d'un design signé par l'architecte Hara Hiroshi (né en 1936), à qui l'on doit également Umeda Sky Building ou encore le Sapporo Dome, le nouveau et immense bâtiment fut inauguré et ouvert au public en mars 1997.
Il remplace depuis la gare d'origine, ouverte en février 1877, ravagée dans un incendie en 1950 puis reconstruite deux ans plus tard, un peu plus vaste mais sans tutoyer l'aspect massif de la version actuelle :
- 70 mètres de haut sur 470 de large (d'ouest en est) pour un superficie totale de 238.000m² ;
- 15 étages dont 11 aériens et 4 en sous-sol ;
- un vaste atrium principal (60m de long et une impressionnante hauteur sous plafond) aux parois et plafond de verre et d'acier ;
- plusieurs centaines de milliers de passagers par jour en moyenne, la propulsant naturellement comme l'une des principales gares du Japon (elle a rejoint le tracé du Tokaido dès 1889).
Différentes plateformes de train sont naturellement accessibles, des lignes locales face à l'entrée principale, au Shinkansen 🚅 qui fait passer les voyageurs par l'étage.
Alors que très nombreux sont ceux à le fouler voire à s'y perdre, l'édifice recèle pourtant quelques espaces charmants que tous ne découvrent pas. Car si les visiteurs courent souvent du train au bus ou au taxi, jetant à peine un regard à la tour de Kyoto tout en face de l'entrée, s'arrêter pour une balade dans la gare offre déjà une petite expérience en soi.
Ne serait-ce qu'en se laissant glisser vers l'ouest, on découvre au-delà des escalators un vaste escalier de 171 marches qui dirige vers un agréable jardin suspendu à ciel ouvert. De là, les vues panoramiques (malheureusement au travers d'épaisses vitres) proposent notamment d'admirer le sud de Kyoto bien au-delà de Hachijo et, en ouvrant l'œil, le bâtiment du siège historique de Nintendo.
De l'autre côté, ce sont Shimogyo, Karasuma et le centre-ville qui se dévoilent, mais la meilleure vue se découvre depuis le tunnel Skyway, à 45 mètres au-dessus de l'atrium. Le spectacle du soleil couchant sur Kyoto et Higashiyama vaut clairement son pesant d'or.
En déambulant dans les étages, on découvrira autrement d'immenses centre commerciaux (Isetan notamment, avec ses 10 niveaux, mais également Porta et The Cube en sous-sol, sans oublier les BicCamera et Yodobashi) ainsi que le théâtre Gekijo, l'hôtel 🏨 Granvia, deux musées, l'office de tourisme principal de la ville ou encore un espace d'exposition consacré à Osamu Tezuka.
Japon oblige, les restaurants ne sont pas en reste puisqu'on les compte naturellement par dizaines, à tous les étages.