Akita (préfecture)

Département de la région du Tohoku qui s’étend le long de la mer du Japon, la préfecture d’Akita constitue avec Iwate et Aomori la pointe nord de l’île de Honshu. Sa capitale, la ville d’Akita, bénéficie d’une liaison directe en avion ✈️ ou en Shinkansen 🚅 depuis Tokyo : comptez moins de 4h de trajet couvert par le JRP national ou régional.

Facilement accessible aux voyageurs, Akita se dresse comme une région authentique du Japon rural, agréable à visiter toute l’année et suivant des saisons marquées, avec des étés chauds et des hivers où la neige ❄️ tombe en abondance. Elle ne subit pas le surtourisme de certaines destinations très populaires situées sur la Golden Route, entre Tokyo et Kyoto.

Au sein d’un vaste paysage naturel montagnard et maritime, la préfecture attire les amateurs du terroir japonais avec :

• des sites historiques préservés ;
• une culture folklorique originale et réputée à travers l’archipel ;
• et surtout une remarquable gastronomie locale en lien avec son agriculture prospère.

On la connaît également pour être le berceau de la célèbre et mignonne race de chiens Akita-inu 🐕.

Une cuisine locale généreuse et excellente

L’argument phare pour visiter la préfecture d’Akita reste son attractivité culinaire. La région bénéficie en effet d’une agriculture riche et variée qui produit des ingrédients locaux de qualité ; autrefois servis aux tables des nobles seigneurs féodaux et guerriers samouraïs.

Le savoir-faire en matière de gastronomie japonaise traditionnelle vaut sans hésiter le déplacement jusqu’au nord du Japon. Plusieurs excellentes et savoureuses spécialités sont à découvrir dans les restaurants de la région, dont les plus populaires sont :

• le riz Akita Komachi de qualité supérieure, ainsi que la nouvelle variété produite depuis 2022 et baptisée "Sakihokore" ;
• le nihonshu 🍶 et notamment le saké Hideyoshi de la fabrique Suzuki à Daisen (la préfecture est la 5ème productrice de saké au Japon) ;
• le poulet de la race Hinai Jidori que l’on déguste communément dans un okayodon avec de l’œuf ;
• les bâtonnets de riz grillé kiritanpo, que l’on mange directement en brochettes ou détaillés en bouchées dans une fondue nabe avec des légumes de saison ;
• les légumes fumés puis saumurés, regroupés sous le nom générique de tsukemono d’Akita, en particulier le radis daikon baptisé iburigakko ;
• les nouilles Yokote yakisoba et Inaniwa udon ;
• le bœuf wagyu régional ;
• et le poisson 🐟 de sable hatahata dont la chair fermentée se déguste en sushi (nare-zushi).

Akita, la capitale urbaine et culturelle

Porte d’entrée pratique sur la préfecture, la grande ville d’Akita sert également de vitrine culturelle de la région. À pied depuis la gare JR, son centre-ville concentre la majorité des sites à voir, des stigmates de son passé féodal regroupés au sein du parc Senshu aux musées culturels et artistiques, notamment :

• le Musée d’art d’Akita (Akita Art Museum) consacré au peintre francisé Léonard Foujita et dans un bâtiment signé de l’architecte Tadao Ando ;
• Neburi Nagashi Kan (Akita City Folk Performing Arts Heritage Center), un centre culturel bien réalisé sur les principaux festivals qui animent la ville.

En effet, la préfecture est aussi connue pour ses festivals qui connaissent chaque année un engouement particulier auprès de la population. On retient 3 grands matsuri d’Akita à voir de jour comme de nuit :

• le festival de neige Yokote Kamakura Matsuri qui se déroule les 15 et 16 février, où des igloos traditionnels sont sculptés et illuminés à la bougie dans le centre-ville de Yokote, situé au sud-est de la préfecture ;
• le festival d’été Akita Kanto Matsuri qui a lieu du 3 au 6 août, où l’on assiste à un impressionnant tournoi de porté de perches-lanternes kanto dans les rues de la ville d’Akita ;
• les feux d’artifices hanabi d’Omagari à Daisen, qui sont tirés le long du fleuve Omono-gawa le dernier samedi d’août, et figurent parmi les plus 3 grands spectacles pyrotechniques du Japon.

Kakunodate, la cité féodale des samouraïs

Sur la route du Shinkansen, on découvre la cité féodale de Kakunodate rattachée à la ville de Semboku. Destination touristique incontournable de la préfecture d’Akita, Kakunodate est réputée pour ses anciens quartiers féodaux à l’architecture en bois sombre préservée, ainsi que ses cerisiers 🌸 pleureurs qui fleurissent en abondance chaque printemps, au cours du mois d’avril.

On fait le tour des maisons de samouraï baptisées bukeyashiki, puis des entrepôts kura utilisés par les marchands de l’époque. La petite ville comprend de nombreux hébergements à destination des voyageurs, qui peuvent ensuite rayonner et profiter des belles excursions à faire dans les environs, notamment :

• le lac Tazawa-ko qui est le plus profond du Japon et possède une certaine aura mystique ;
• la vallée Dakigaeri, très jolie pour randonner du printemps à l’automne ;
• et les magnifiques 7 sources chaudes de Nyuto Onsen ♨️ qui se cachent dans les montagnes du parc national de Towada-Hachimantai, et particulièrement Tsuru no yu, la station thermale la plus secrète et féérique de l’ensemble.

Péninsule d’Oga, le folklore des ogres Namahage

En périphérie nord de la ville d’Akita, on rejoint le petit territoire suranné d’Oga qui s’avance sur la mer du Japon. Son littoral accidenté et encadré par les eaux se montre particulièrement beau au coucher de soleil, lorsque les derniers rayons illuminent la ligne d’horizon. Le cap Nyudo à l’extrémité nord de la péninsule ainsi que le sommet du mont Kanpu servent de plateformes d’observation naturelles sur Oga.

On revient dans les terres pour visiter le musée Namahage dédié au folklore local classé au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Il s’agit d’un rituel ancestral qui continue de se perpétuer chaque réveillon du Nouvel An dans la péninsule, où des hommes déguisés avec des costumes de paille et des masques 😷 effrayants passent de maison en maison afin de "gronder" les enfants qui n’obéissent pas et les parents trop paresseux.

Le musée expose à l’année des dizaines de costumes différents, propres à chaque quartier d’Oga, et organise régulièrement des représentations de chants et de danses typiques de Namahage. Plusieurs hébergements traditionnels ryokan avec des bains onsen permettent aux touristes en vadrouille de séjourner 1 nuit sur place.

Odate, le berceau des chiens Akita et de l’artisanat magewappa

À la frontière avec Aomori, on termine le tour d’horizon de la préfecture avec la petite ville d’Odate que l’on visite pour ses savoir-faire, connue particulièrement pour être le berceau :

• des chiens de la race Akita-inu, devenus populaires dans le monde entier grâce à l’histoire de Hachiko, le chien fidèle de la gare de Shibuya. Un modeste musée dédié aux chiens Akita est présent dans le centre-ville ;
• de l’artisanat magewappa réalisé à partir de bois de cèdre qui est courbé pour fabriquer principalement des boites à bento. On recommande la visite de l’atelier de Shibata Yoshinobu ainsi que la maison Hanazen qui utilise ces boites magewappa pour préparer de savoureux ekibento d’Akita à manger sur place ou à emporter.

Dans les environs de la ville, on trouve également 2 sites préhistoriques de la période Jomon classés à l'Unesco depuis 2021 : les cercles de pierres d’Isedotai et d'Oyu.

À découvrir également :

Sites Jomon dans le nord du Japon - L'exceptionnel héritage préhistorique

Même si la préfecture d’Akita se montre en majorité rurale, ses centres urbains où se concentrent les principales destinations touristiques et culturelles à voir restent facilement accessibles en train, en avion ou en voiture 🚙. Un peu reculée au nord du Japon, la région implique que l’on prenne suffisamment de temps sur place pour ralentir le rythme et profiter ainsi de toutes ses curiosités.