Senso-ji (Asakusa, Tokyo), touristes devant le pavillon de prière (nov. 2023)

Le sur-tourisme au Japon

Tourisme de masse dans certaines régions et à certaines périodes ?

⏱ 15 minutes

Comme nous l'avons expliqué dans le premier épisode "actualités Japon" de notre podcast fin 2023, la rédaction de cet article à propos du sur-tourisme avait été initiée en 2019, peu après le premier dépassement des 30 millions de voyageurs annuels. Il devait d'ailleurs se focaliser principalement sur Kyoto, même si la perspective des Jeux Olympiques 🏅 de Tokyo renforçait l'inquiétude (qui aurait pu alors prévoir le futur fiasco !).
Pour être plus exhaustifs encore, nous publiions même il y a déjà 10 ans sur Kanpai un article évoquant l'accroissement des touristes au Japon et ses conséquences, alors même que les visiteurs Chinois n'avaient pas encore de facilités de visas.

Et puis il y a eu la crise du Covid 🦠, qui a transformé certaines des zones les plus courues de l'archipel en territoires fantômes. Nos reporters au Japon avaient alors eu l'opportunité unique de visiter ces mêmes lieux sans aucun voyageur étranger :

Après 2 ans et demie de quasi-impossibilité du tourisme sur l'archipel, la reprise des voyages au Japon depuis la réouverture d'octobre 2022 s'est avérée pour le moins tonitruante : un à un, les records de 2019 sont tombés dès 2023, à commencer par le nombre de nuitées. Au point qu'au-delà du 迷惑 meiwaku, la gêne, mise en exergue par les frasques de Logan Paul fin 2017, on parle depuis 2018 de 観光公害 kanko kogai, la pollution touristique : déchets voire dégradations, charme rompu de certaines visites qui ne sont pas dimensionnées pour accueillir de tels volumes de touristes, etc.

La situation ayant naturellement et largement évolué, ce début 2024 est donc l'occasion de faire le point sur ce sujet brûlant, mais bien plus nuancé qu'il n'y paraît.

Tosho-gu (Nikko), file d'attente des visiteurs un jour férié au Japon (nov. 2023)

📊 L'état actuel, les chiffres et les objectifs

📄 Les constats de l'année 2023

Entre 2017 et 2019 inclus, le Japon a accueilli chaque année de 29 à 32 millions de visiteurs étrangers. Bien entendu, avec la fermeture de mars 2020 à octobre 2022, les 3 années suivantes ont été catastrophiques en terme statistique. En 2023, l'archipel a renoué avec de bons chiffres puisqu'avec un peu plus de 24 millions de touristes, le volume de 2016 a été dépassé.

Il est intéressant de noter que les arrivées ont été en progression mensuelle quasi constante tout au long de l'année, reflétant aussi bien l'inertie de la réouverture que la reprise timide du tourisme chinois, encore sensiblement freiné par leur accès aux visas de voyage. Ainsi en octobre 2023, il y a eu plus de visiteurs internationaux qu'en octobre 2019. Il ne serait pas étonnant que les 30 millions de visiteurs étrangers soient à nouveau atteints dès 2024 :

L'inflation a elle aussi frappé le Japon, mais le doublement du prix des vols et l'augmentation spectaculaire du tarif des JR Pass sont tant bien que mal compensés par la faiblesse du Yen 💴. Quand on est rémunéré(e) en Euros, payer en Yens s'avère très favorable ces temps-ci, mais sans doute plus pour très longtemps selon la Banque du Japon ; il est donc urgent de partir pour bénéficier de budgets encore abordables.

Au cours de son interview dans le podcast Kanpai en septembre 2023, Charlotte, responsable à l’Office national du tourisme japonais, nous expliquait que le gouvernement nippon a désormais moins d'objectifs de nombre de voyageurs étrangers que de leurs dépenses. Il reste donc pour l'archipel, qui perd cette année sa place de 3ème puissance mondiale au profit de l'Allemagne, une volonté économique de faire fructifier le tourisme mais sans faire déborder les volumes.

Reste que le Japon peine à gérer 30 millions de touristes malgré 126 millions d'habitants, alors que la France en absorbe 2,5 fois plus avec moitié moins d'âmes...

Tosho-gu (Nikko), foule touristique dans l'enceinte du mausolée (nov. 2023)

🏨 Une reprise parfois compliquée depuis le Covid

Naturellement, les commerçants japonais ou encore les compagnies aériennes se frottent les mains de cette manne retrouvée, même si tout n'est pas revenu de suite à l'idéal pour l'accueil des touristes, mettant parfois à mal les fameux omotenashi et sens du service nippon.

Ainsi, certains établissements hôteliers "à l'ancienne" ont pu subir un manque de staff plurilingue et parfois tout simplement de personnel, en particulier au début de la reprise, générant quelques grains de sable dans les rouages de l'expérience. Même la chaîne haut de gamme Hilton s'en est amusée, moquant la rigueur des ryokan traditionnels pour appuyer la souplesse de son célèbre hôtel 🏨 Conrad à Tokyo.

Mais le nez au milieu de la figure, c'est bien évidemment le Japan Rail Pass dont le prix a bondi de 70% en octobre 2023 et crée alors un paradoxe idiot : par cette augmentation, il concentre encore plus les touristes à Tokyo (et Kyoto par extension) et les raréfie dans les pôles plus "secondaires". Bien qu'il soit désormais possible d'acheter des billets de train japonais à l'unité depuis l'étranger, le tourisme au Japon s'est hélas encore plus polarisé.

En parallèle, il est devenu très compliqué de se fournir en cartes IC (Suica, Icoca, etc.), ces porte-monnaies électroniques pourtant si pratiques et indispensables lors d'un voyage au Japon. Les entités régionales de Japan Railways, notamment JR East à Tokyo, annoncent une pénurie de micro-conducteurs depuis juin 2023, mais il ne serait pas surprenant que le groupe JR veuille en réalité forcer l'achat de la très rigide "Welcome Suica" aux touristes. Heureusement, certaines agences comme Keikaku proposent toujours les cartes "classiques" à la commande avant le voyage.

Et puis il y a les profiteurs, par exemple les faux moines mendiants, ou encore les faux taxis que l'on croise dans les lieux les plus fréquentés par les voyageurs étrangers, par exemple les aéroports. En cas d'accident, l'assurance ne couvrant pas les dommages, la note pourrait s'avérer salée. Heureusement, il est simple de les reconnaître : ils n'ont pas cette plaque d'immatriculation au fond ou à la bordure verte, apanage des taxis correctement licenciés. Ne montez donc jamais dans ces véhicules faussaires !

Kawagoe, tourisme domestique pendant la floraison des sakura (mars 2022)

🚶 Les lieux les plus touchés au Japon

Avant de nous pencher sur les zones de l'archipel où se concentrent les visiteurs, il est important de noter que ce phénomène reste très loin d'être exclusif au Japon. Le surtourisme touche principalement des espaces réduits en superficie, à commencer par l'Europe : on pensera évidemment à Venise, Barcelone, Dubrovnik, Amsterdam, Santorin, les Canaries ou encore Reykjavik. Mais d'autres territoires sont également touchés comme certaines îles de Thaïlande, ou encore des monuments comme le Taj Mahal ou le Machu Picchu.

Pour toutes celles-ci, les causes du tourisme de masse tournent autour de la combinaison suivante :

  1. des vols low cost en court et moyen-courrier ;
  2. des croisières et des bus de groupes qui déversent des hordes de visiteurs ;
  3. des lieux précis sur-représentés dans les médias et réseaux sociaux (notamment Instagram), vers lesquels la majorité des visiteurs convergent.

Tosho-gu (Nikko), foule touristique dans l'enceinte du mausolée (nov. 2023) 4

⛩️ Le cas Kyoto

L'ancienne capitale aux 2.000 temples et sanctuaires est naturellement l'arbre qui cache la forêt. Elle est probablement celle à laquelle on pense en premier au sujet du surtourisme au Japon, de part ses contraintes topographiques, ses nombreuses fermetures de lieux vers 17h et ses pics saisonniers éclatants (sakura 🌸 et koyo 🍁), mais la réalité est moins binaire.

Bien sûr, il y a ce pentaptyque infernal :

  • Fushimi Inari Taisha, le sanctuaire aux 10.000 torii ⛩️ vermillons ;
  • Kinkaku-ji, le pavillon d'or ;
  • la bambouseraie d'Arashiyama non loin du temple ci-dessus ;
  • Kiyomizu-dera et, plus largement, le chemin depuis l'entrée de Sannenzaka ;
  • Gion, le quartier traditionnel du centre-ville où l'on peut croiser des Geisha ;
  • avec en bonus, Nishiki qui voit désormais passer plus de promeneurs que d'acheteurs et se transforme progressivement d'un marché alimentaire à une arcade remplie de bars à street-food.

Les chiffres montrent toutefois que les touristes étrangers sont minoritaires face aux Japonais à arpenter Kyoto, puisque de 53,5 millions de visiteurs en 2019, on est passés à 21 millions tout de même en 2021, alors que les frontières étaient fermées ! En 2018, les voyageurs étrangers étaient seulement 10 millions dans la capitale historique (donc à peine 20% du total) contre 500.000 en 2008.

Pour fluidifier le trafic des touristes, la municipalité a déjà mis en place ou débloque des budgets pour prévoir des ajustements divers, en particulier pendant les pics saisonniers :

  • la diffusion d'une brochure informant sur ces sites les plus encombrés et les horaires plus calmes ;
  • un rappel en langues étrangères, via des écrans à la gare principale et à Karasuma Oike, de l'étiquette à destination des étrangers pour réduire par exemple le harcèlement des Maiko dans la ville (la première campagne "Akimahen" remontant à 2015) ;
  • le renforcement des consignes à bagages pour éviter les valises et gros sacs notamment dans les lieux de visite et les bus ;
  • un travail avec le JNTO sur la communication des bons comportements touristiques aux agences de voyages de Chine, Singapour et Australie ainsi qu'un indicateur en ligne du niveau de congestion des principaux sites touristiques ;
  • l'augmentation de la rotation des bus, notamment la ligne "Raku" qui est dédiée aux touristes, et une nouvelle signalétique pour les poussettes ;
  • ainsi que l'ajustement des Pass à la journée pour les transports municipaux :
    • disparition du Pass bus à la journée au profit d'un Pass bus + métro ;
    • et mise à l'étude d'une tarification supérieure pour les non-résidents.

Il est par ailleurs intéressant de noter que Kyoto est une ville très endettée, qui a frôlé la faillite ces dernières années et entretient donc une relation paradoxale avec ses touristes.

Senso-ji (Asakusa, Tokyo), touristes devant le pavillon de prière (nov. 2023) 2

🗻 Fuji, Miyajima, Nara et les autres

Aussi présente soit-elle dans le débat, Kyoto n'est évidemment pas la seule ville japonaise concernée par le surtourisme. Voici quelques autres lieux parmi les plus arpentés par les voyageurs au Japon :

  • le Mont Fuji 🗻, dont l'ascension possible seulement du 1er juillet à début septembre génère parfois des embouteillages en arrivant au sommet ou en redescendant, au point que son classement au patrimoine mondial de l'Unesco pourrait être remis en question (autour, la pagode Chureito voit des files d'attente d'1h30 pour prendre la fameuse photo en période de sakura et le Lawson près de la gare de Kawaguchiko s'est vu faire dresser une bâche de mai à août 2024 afin d'éviter les attroupements pour prendre une photo du konbini surmonté du Fuji-san) ;
  • Miyajima, au large de Hiroshima, où les touristes se bousculent dans le sanctuaire d'Itsukushima, l'un des 3 plus beaux paysages du Japon, et où l'on aperçoit même depuis peu des jet-skis passant sous le torii (!) ;
  • Nara, également dans le Kansai, où les cerfs malnourris pendant le Covid sont désormais de nouveau repus (l'un d'eux est même décédé après avoir ingéré plus de 4kg de plastique en 2019) ;
  • Hakone et notamment son circuit d'enchaînement de transports avec, en tête de proue, la croisière sur le lac Ashi ;
  • Nikko, où les temples et sanctuaires les plus proches de la gare sont pris d'assaut en hautes saisons, week-ends et jours fériés ;
  • Koya-san, célèbre plateau spirituel de la péninsule de Kii, où certains shukubo font dormir les étrangers dans des annexes de leurs temples, considérant eux-mêmes le lieu comme un "Disneyland bouddhique" ;
  • certaines îles d'Okinawa, dont Iriomote où les autorités locales ont établi un quota maximal de 1.200 visiteurs quotidiens et 330.000 annuels, pour ne pas gêner le mode de vie des 2.400 résidents et l'écosystème local ;
  • et enfin Tokyo, dans une bien moindre mesure au vu de la taille de la capitale :
    • à Asakusa, plus particulièrement autour du Senso-ji et de Nakamise-dori en arrivant sur le site ;
    • à Harajuku, où Takeshita Dori est passée de haut-lieu de la mode adolescente à supermarché cheap à ciel ouvert ;
    • à Shibuya, pour l'anecdote, car cela concerne principalement 2 soirées dans l'année qui exaspèrent ses élus : celles de Halloween et du Nouvel an.

Senso-ji (Asakusa, Tokyo), touristes dans la rue Nakamise (nov. 2023)

💡 Les moyens pour contrer le tourisme de masse

🤷 Les pistes du gouvernement

On a tendance à l'oublier car elle est incluse dans le prix du vol international mais, depuis 2019, tous les voyageurs au Japon payent déjà une taxe de 1.000¥ (~6,11€) censée améliorer les infrastructures touristiques du pays.

Cette dîme, entre autres leviers, est en réalité une réponse courante aux problèmes de surtourisme un peu partout dans le monde :

  • à Colmar (jusqu'à 150.000 visiteurs par jour en décembre), un système de pré-réservation ou de frais pour accéder au marché de Noël est en réflexion ;
  • à Amsterdam (plus de 20 millions de touristes annuels !), la taxe de séjour a récemment augmenté de 12,5%, la portant à près de 22€ par nuitée ;
  • à Venise (près de 30 millions de touristes annuels !!), une taxe de 5€ sera testée dès cette année pour les visiteurs sans nuitée sur les 30 jours annuels de très haute saison ; quant aux groupes de plus de 25 personnes et aux hauts-parleurs, ils pourraient bientôt être interdits.

L'archipel s'est donc doté, lui aussi mais timidement, de mesures plus locales. Ainsi, l'île de Miyajima a mis en place en octobre 2023 un taxe de 100¥ (~0,61€) incluse dans le ticket de ferry ⛴️. Quant au Mont Fuji, la préfecture gestionnaire demandait une donation de 1.000¥ (~6,11€) sur la base du volontariat depuis 2013, rendue obligatoire en 2020, et réfléchit à limiter le nombre de grimpeurs à 4.000 quotidiens.

Dans le même temps, le discours officiel se resserre. Depuis septembre 2023, en dépit des colossales recettes qu'il lui apporte (près de 10% du PIB !), le Premier ministre Fumio Kishida a lancé un plan contre ce fléau : "over-tourism" en katakana. Ainsi le site officiel du Kankocho, le ministère du tourisme, affiche ses mesures dès la page d'accueil. Au programme, notamment :

  • augmentation des rotations de bus et taxis ;
  • éducation contre les détritus jetés par terre (hors poubelles) ;
  • potentielles hausses de prix sur les billets de train 🚅 en périodes de vacances (Golden Week au printemps, Obon en août et Nouvel an) ;
  • et dépolarisation de Tokyo et Kyoto (une mesure probablement prise hors concertation avec Japan Railways...) en promouvant d'autres régions comme Ise ou encore Hokkaido.

Meigetsu-in (Kamakura), foule touristique pendant la floraison des hortensias (juin 2018)

➡️ Les solutions simples à exploiter

Il y a quelque chose de paradoxal à se plaindre du tourisme de masse en étant passé(e) par une zone concernée, car il faut bien garder en tête que tous les présents font partie de cette foule de visiteurs et chacun d'eux contribue au surtourisme ! Pour autant, il est essentiel de ne pas culpabiliser ni, surtout, de stigmatiser les étrangers : rappelons à toutes fins utiles que les Japonais sont les premiers touristes de leur propre pays. Ainsi, dans beaucoup des lieux cités plus haut se succèdent les cars de lycéens des préfectures alentours, ou de retraités nippons armés de leurs gros appareils photo 📷.

Les solutions pour éviter le tourisme de masse sont pourtant plurielles et parfois évidentes. Car le surtourisme est avant tout une combinaison de temps et de lieu.

Ainsi, aucun point d'intérêt, même à Kyoto, n'est bondé à 7h du matin un jour de semaine à la mi-janvier ! Une première possibilité logique est donc de partir en basse saison. Le Japon connaît une saisonnalité très forte, donc choisir des mois moins prisés des visiteurs (comme janvier, février, juin ou décembre) vous offrira à la fois des tarifs beaucoup moins élevés, mais également une bien plus grande sérénité de voyage.
Si vous n'avez pas d'autre choix que de partir en plus haute saison, et bien que la technique soit de plus en plus connue, préférez arpenter les lieux les plus en vogue tôt le matin (généralement avant 9h, en utilisant à plein l'expression "pays du soleil levant") ou en fin d'après-midi après le coucher du soleil pour les lieux qui ne ferment pas la nuit.

Également, hors des basses saisons, sortez des images d'Épinal et évitez de vous imposer à tout prix les "incontournables". L'archipel s'étend sur 378.000 km2, héberge des dizaines de milliers de temples et sanctuaires, probablement des centaines de milliers de torii, etc. Si vous faites la queue pour prendre votre selfie devant le même torii que tout le monde sur Instagram, vous êtes aussi panurgique que les autres autour de vous. Notre guide de visites sur Kanpai détaille plus de 1.000 fiches destinations au Japon et nous en ajoutons plusieurs chaque mois, c'est dire si les idées de découvertes ne manquent pas. Il est très rare de subir des cohues à Hokkaido, Shikoku ou dans le Tohoku... On peut d'ailleurs parler de sous-tourisme dans les régions rurales les plus reculées, délaissées par les touristes et subissant une démographie en berne, telles que la préfecture de Shimane ou encore plusieurs stations thermales oubliées comme Tsuetate Onsen à Kyushu.

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Nous l'avons maintes fois rappelé sur Kanpai : le Japon nécessite de réserver son voyage et ses activités à l'avance. Nous n'allons pas rappeler ici tous les bénéfices à bien le préparer, et surtout les déceptions à ne pas le faire, mais de nombreux hébergements, trajets ou expériences sont tout simplement inaccessibles sans une bonne préparation et un timing bien en amont. Dans le même ordre d'idée, il convient d'éviter les restaurants des zones les plus tendues (qui parfois même augmentent les prix sur les menus en anglais) ou d'y manger en-dehors des pics horaires, ou encore de privilégier des pique-niques dans les parcs lorsque la météo s'y prête.

Le Japon étant de plus en plus connu, les périodes creuses ou les perles secrètes d'hier sont progressivement devenues plus courues. Ainsi, avant le milieu des années 2010, peu de voyageurs étrangers s'aventuraient dans les Alpes japonaises ou décollaient vers Tokyo en septembre-octobre ; aujourd'hui, c'est monnaie courante. Faites-vous donc aider d'une agence de voyages spécialiste du Japon pour orienter vos choix dans le bon sens. Et si le budget vous manque pour leur solliciter un séjour sur-mesure, n'hésitez pas à réserver des guides privatifs locaux pour sortir des sentiers battus : à quelques minutes à pied d'un lieu hyper-touristique bouillonnant, il y a quasiment toujours des merveilles cachées et parfaitement tranquilles. C'est ce qui peut expliquer pourquoi les avis de voyageurs ayant arpenté Kyoto divergent autant.

Le Japon a tellement de richesses à offrir en-dehors de ses lieux les plus médiatisés... Ne vous retenez surtout pas d'y partir sur la base de peurs médiatiques, mais faites-le intelligemment !

Mis à jour le 22 août 2024 Overtourism in Japan