Le coronavirus au Japon
🦠 Informations et historique japonais sur le nouveau virus Covid-19
Avec l'arrivée du printemps et la haute saison touristique 2020 en ligne de mire, le Japon s'attendait à accueillir sa traditionnelle première grosse vague de voyageurs de l'année, venus admirer la floraison des cerisiers à partir de la mi-mars. Mais cette année, le nouveau coronavirus, baptisé 2019-nCoV puis Covid-19 (SARS-Cov-2) et apparu en Chine au mois de décembre 2019 (a priori), en a décidé autrement pour de nombreux projets de voyage.
Voici un résumé historique le plus complet possible, et tenu à jour, de l'évolution de la situation au Japon.
🗒 Informations officielles sur le Covid-19 au Japon
Les symptômes principaux du coronavirus sont proches de ceux de la grippe :
- de la fièvre ;
- une toux persistante ;
- une fatigue accentuée ;
- agueusie et anosmie (perte du goût et de l'odorat) ;
- et des difficultés respiratoires.
Les individus les plus à risque concernant le Covid-19 sont les hommes, les personnes âgées et les immuno-déprimés, ainsi que les sujets à comorbidité (surpoids, diabètes, insuffisances respiratoires...). Les nourrissons et enfants en bas âge semblent être les moins fragiles face à ce nouveau virus.
En cas de symptômes d’infection respiratoire, le ministère de la santé au Japon recommande :
- d'appliquer les mesures d'hygiène habituelles, c'est-à-dire le port du masque et la désinfection régulière des mains ;
- de se mettre en isolement afin d'éviter de fréquenter des lieux publics et de se reposer ;
- enfin de contacter l'hôpital public 保健所 hokensho pour aller se faire dépister, si la situation se dégrade.
Plusieurs numéros de téléphone 📱 sont mis en place pour répondre aux interrogations :
- L'Office National du Tourisme au Japon a mis en place un numéro de téléphone en anglais, accessible 24h/24, pour répondre aux questions des clients au sujet du Coronavirus : 050-3816-2787.
- L'Association de Médecine Japonaise lui emboîte le pas avec un numéro de téléphone pour les étrangers, accessible 7j/7 de 10h à 17h en anglais : 03-6233-9266.
- Pour les personnes déjà sur place, l'Ambassade de France au Japon met à disposition un numéro de téléphone accessible de 8h à 22h : +81 (0) 3 5798 6300.
Côté français :
- la communication du Ministère des Affaires étrangères permet de suivre les derniers conseils actualisés aux voyageurs à propos du Japon ;
- l'Ambassade de France à Tokyo publie un point quotidien de l'évolution du coronavirus au Japon ;
- l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) informe sur la situation mondiale de la pandémie de Covid-19.
🤒 Quel est le nombre de personnes infectées par le coronavirus au Japon ?
Voici les statistiques japonaises au 3 septembre 2021 :
😷 Nombre de cas : 1.532.592 (sur le sol nippon, soit ~1,2% de la population touchée)
🌡 Nombre de tests : 22.036.646
☠️ Nombre de décès : 16.157 (soit ~13 morts pour 100.000 habitants)
👌 Nombre de guéris : 1.277.940
Pays voisin et destination populaire des touristes notamment asiatiques, l'archipel nippon suit avec attention l'évolution épidémique du coronavirus depuis le début de la situation en janvier 2020.
Si certaines voix s'élèvent pour dénoncer le faible nombre de tests effectués sur la population, le Japon fait partie des pays les moins touchés par le coronavirus au monde.
⚠️ Évolution de l'épidémie au Japon
Premières infections sur le territoire début 2020
La première infection au Covid-19 sur le territoire japonais est le 16 janvier 2020.
De nombreux cas japonais l'ont été avec transmission interhumaine au Japon, c'est-à-dire sans que les malades ne se soient rendus dans la province chinoise de Hubei et plus précisément dans la ville de Wuhan, foyer initial de la maladie. Ainsi, l'un des premiers Japonais infectés était un conducteur de car touristique sexagénaire qui a notamment transporté, en janvier 2020, deux groupes de Chinois de Wuhan en visite dans la région du Kansai.
Premières mesures du gouvernement japonais
Le 1er février 2020, le gouvernement de Shinzo Abe annonce la mise en place des mesures de protection suivantes :
- le nouveau coronavirus est désormais désigné "maladie infectieuse spéciale" et "maladie infectieuse quarantenaire", ce qui suppose qu'une personne soupçonnée de contamination est obligatoirement hospitalisée puis placée en quarantaine si besoin ;
- tout ressortissant étranger qui aurait voyagé dans les Provinces de Hubei et Zhejiang dans les 14 jours avant son arrivée prévue au Japon est interdit de territoire ;
- de même, toute personne étrangère qui se déplace avec un passeport émis par les Provinces de Hubei et Zhejiang est interdite de sol japonais.
Une certaine partie de la population japonaise reproche au gouvernement de ne pas avoir réagi plus tôt et d'avoir été un peu trop laxiste, notamment concernant la mise en place de la quarantaine dès janvier 2020, lorsque les ressortissants chinois ont fait des allers-retours entre les deux pays pour le Nouvel An et que les premiers avions ✈️ de rapatriement des ressortissants japonais de la région de Wuhan ont atterri.
Le bateau de croisière Diamond Princess
Le 3 février 2020, le bateau 🛥️ de croisière Diamond Princess a jeté l'ancre au large du port de Yokohama (au sud de Tokyo) et a enregistré environ 712 cas confirmés de coronavirus à son bord et 13 décès (au 27 avril). Placés en quarantaine dès leur arrivée au large des côtes japonaises, les 3.700 passagers et membres d'équipage toutes nationalités confondues sont restés confinés dans leur cabine (avec origami et sudoku !) pendant une durée de quatorze jours. Les personnes malades ont été débarquées au fur et à mesure pour être hospitalisées au Japon. Mercredi 19 février 2020, la levée de la quarantaine est déclarée pour les passagers qualifiés de "sains", c'est-à-dire sans symptôme et ayant obtenu des tests négatifs, qui évacuent ainsi le navire et rentrent chez eux. Face à cette situation très critique, le Japon refuse depuis tout paquebot touriste qui viendrait accoster depuis les pays asiatiques voisins. Le 7 mars, on apprend que 325 d'entre eux sont guéris et sortis de l'hôpital.
Mises en quatorzaine des touristes Chinois et Coréens
Le 5 mars 2020, on apprend que les touristes Chinois et Coréens, dont les pays comptent de nombreux cas à ce moment, doivent se mettre en quatorzaine dès leur arrivée sur le sol japonais à partir du 9 mars. C'est également le cas pour les vols avec escale en Chine ou Corée. À compter du même jour et jusqu'à nouvel ordre, les visas touristiques ne sont plus délivrés aux ressortissants de ces deux pays ainsi que de l'Iran.
Pour les voyageurs qui débarquent sur l'archipel, les ports et aéroports effectuent des contrôles de température à chaque passager. Sur place, les hébergements et les commerces distribuent essentiellement du gel hydro-alcoolique et des masques sanitaires 😷 pour le visage. Mais, a fortiori en période de rhume des foins, les Japonais n'ont certainement pas attendu le coronavirus pour porter ce genre de masques :
Sérénité japonaise et gestes barrière
Hormis cela, il y a peu de signes d'inquiétude manifeste de la part d'une grande majorité de Japonais qui continuent de vivre selon leurs habitudes. Certaines entreprises en profitent pour encourager le télétravail.
Le Japon étant un pays où, culturellement, on ne se sert pas la main et on fait encore moins la bise, la transmission du virus est moins importante. De plus, l'espace public et les transports sont bien plus propres que dans un grand nombre de pays du monde.
En parallèle, on apprend que les mesures d'hygiènes renforcées comme le lavage de mains, bien suivies par la population japonaise depuis le début de l'année, ont permis à la grippe saisonnière de reculer de 60% sur les six premières semaines de 2020, et à quelques cas seulement sur la première quinzaine de septembre contre près de 10.000 sur tout le mois en 2019.
Au Japon, la vie n'est certainement pas arrêtée, loin de là, et l'écrasante majorité des Japonais continue à vivre tout à fait normalement. La webcam en direct du fameux carrefour de Shibuya à Tokyo en montre un exemple probant (prendre en compte le décalage horaire 🕓).
Ruptures de stocks sur les masques, gel hydroalcoolique et... papier toilette
Point d'attention : certains konbini et les supermarchés au Japon ont observé ponctuellement des ruptures de stock sur les masques de protection. Plutôt portés dans les grandes villes et dans les lieux très fréquentés comme les gares, ces derniers ne semblent toutefois pas efficaces pour contrer totalement le passage du virus et servent plutôt à contenir les microbes des personnes malades. Il faudrait d'ailleurs en changer toutes les trente minutes pour un maximum d'efficacité...
Il y a eu une pénurie de papier toilette fin février, causée par une fake news sur Twitter : une fausse rumeur annonçait qu'il y avait une pénurie et beaucoup de Japonais se sont donc rués dans leur supermarché, créant une réelle pénurie, rapidement absorbée.
Une opportunité pour voyager au Japon dans des conditions exceptionnelles (pré-confinement)
Au début du mois de février 2020, on ne déconseille pas d'annuler son voyage au Japon ces prochaines semaines. En revanche, il est fortement recommandé de privilégier les vols directs entre la France et le Japon. Plusieurs compagnies aériennes nationales ont suspendu leurs vols vers tout ou partie de la Chine continentale depuis le début de l'épidémie. Les visiteurs qui auraient acheté un billet Air China avant le 28 janvier 2020 peuvent d'ailleurs se faire rembourser gratuitement et on leur conseille fortement de changer de compagnie aérienne pour minimiser le risque de contamination et de quarantaine à l'arrivée au Japon (même remarque pour la Corée du Sud, deuxième foyer asiatique).
Et parce que toute situation critique offre également son lot d'opportunités, le coronavirus permet aux Occidentaux de voyager au Japon dans des conditions inespérées ! On remarque en effet que les lieux touristiques les plus fréquentés sur place sont actuellement beaucoup plus calmes, du fait de la baisse drastique du nombre de voyageurs chinois qui emboîtent le pas des touristes sud-coréens, eux qui boudent l'archipel depuis l'été 2019 et le retour des relations diplomatiques compliquées entre les deux pays.
Alors que les touristes asiatiques représentent en temps normal plus de 80% des visiteurs étrangers au Japon, la chute coup sur coup du nombre de voyageurs coréens puis chinois (plus de 15 millions en 2019 pour ces deux nationalités combinées, sur 32 au total) sur ces six derniers mois représente à la fois une épine dans l'économie du tourisme pour les Japonais, mais également la promesse d'un voyage au Japon autrement plus serein. D'aucuns parlent même d'un afflux touristique proche de celui d'il y a dix ans... le rêve !
Kyoto par exemple, inondée de visiteurs étrangers ces dernières années, en particulier dans ses lieux les plus touristiques et ses zones de shopping, se montre depuis janvier étonnamment calme. Vidée de manière inattendue pendant le nouvel an chinois, elle risque de s'avérer d'un calme inespéré pour profiter des premières floraisons de l'année : pruniers et sakura 🌸. Une situation qui ne risque pas de se reproduire de sitôt. Et cela est valable pour beaucoup d'autres destinations touristiques, telles que Tokyo, Hakone, Nara, Koya-san, Miyajima et bien d'autres.
De plus, les prix des vols et hébergements ont largement baissé pour pallier les chutes de réservations asiatiques.
Les commerçants des zones les plus généralement chargées ont commencé à faire grise mine et ont appelé les touristes occidentaux à poursuivre leur soutien à l'économie locale. Des commerçants d'Arashiyama ont même mis en place une campagne de publicité dans ce sens. Et certaines sociétés commencent à voir un impact économique fort qui les menace même de faillite...
A contrario, on constate déjà que les prix pour l'automne 🍁 2020 augmentent en contrepartie, ce qui laisse à avoir de fortes craintes sur une explosion des tarifs au printemps 2021 pour compenser les pertes économiques de cette année.
On conseille donc de réserver au plus tôt ses voyages pour l'automne et le printemps prochain pour bénéficier des meilleurs tarifs.
Fermetures de sites touristiques et évènements reportés ou annulés
À partir de mi-février 2020, on apprend que par mesure de précaution contre le risque d'épidémie de coronavirus, certains évènements programmés à la fin février et en mars 2020 sont restreints afin d'éviter les rassemblements de foule. Parmi ceux-là, on citera notamment :
- les salutations du nouvel Empereur Naruhito dans le cadre de son soixantième anniversaire le 23 février au Palais Impérial sont annulées
- le marathon de Tokyo du 1er mars se limite aux 200 coureurs professionnels et aux aspirants qualifiés pour les Jeux Olympiques (annulant la participation d'environ 38.000 coureurs amateurs), celui de mars 2021 est repoussé à l'automne
- les matches de football J-League du 25 février au 15 mars sont reportés
- les tournois de Sumo de mars et juillet se déroulent sans public (pour la première fois depuis 1945), alors que celui de mai est annulé
- le Hanami de fin mars et début avril 2020 est modifié (contemplation bien sûr possible mais pas de yatai ni illuminations)
- le matsuri Awa Odori d'août est annulé
- le salon Tokyo Game Show de septembre 2020 se déroule intégralement sur Internet
- en parallèle, la diffusion hebdomadaire de nouveaux épisodes de certains animés (One Piece, Naruto ou encore Sazae-san pour la première fois en 45 ans) est retardée
Parmi les attractions touristiques temporairement fermées, on notera :
- des parcs d'attraction comme Tokyo Disney Resort, Universal Studios Osaka, Tokyo One Piece Tower ou encore Sanrio Puroland
- des musées comme les établissements de Naoshima, le Musée de la paix à Hiroshima, les musées nationaux, le Musée Ghibli ou encore TeamLab Borderless et Planets
- l'ascension du Mont Fuji
- des aquariums et zoos
- des observatoires (Kyoto Tower, Abeno Harukas, la mairie de Shinjuku ou la Tokyo SkyTree)
- des châteaux japonais ou encore le marché de Toyosu (qui remplace Tsukiji)
Notre liste précise est tenue à jour sur Kanpai à la page travaux et fermetures au Japon :
Attention à l'effet loupe : ce ne sont certainement pas la majorité des lieux qui sont fermés, de très nombreux autres évènements sont bien sûr maintenus, et tous les temples, jardins et restaurants restent parfaitement accessibles.
On citera ainsi d'ouverts (et au calme !), en vrac :
- une grande partie de Tokyo :
- les temples et sanctuaires comme Senso-ji à Asakusa, Meiji-jingu, Gotoku-ji...
- les magasins d'Akihabara, Odaiba, Shibuya, Harajuku, Nakano Broadway, Ikebukuro...
- les parcs et jardins comme Shinjuku Gyoen, Yoyogi...
- le marché extérieur de Tsukiji
- les clubs de Roppongi
- la quasi-totalité des temples, sanctuaires et jardins japonais de Kyoto :
- les Fushimi Inari Taisha, Kinkaku-ji et Ginkaku-ji (pavillons d'or et d'argent), Kiyomizu-dera
- la bambouseraie d'Arashiyama et ses alentours
- le marché de Nishiki
- les excursions nature : Kurama et Kibune...
- Osaka et ses hauts-lieux : Namba, Dotonbori, Umeda, la baie...
- Nara, Hakone, Kamakura et Enoshima, Nikko, Miyajima, Kawaguchiko, Kanazawa, Hiroshima, Koya-san, Takayama, Himeji, Kobe, Fukuoka, Shikoku, Yokohama, Yakushima, Matsumoto, Kinosaki, Okayama, Kurashiki et leurs attractions (à l'aide du Japan Rail Pass)
- toutes les randonnées autour des villes.
Et des centaines d'autres lieux que nous présentons sur Kanpai :
Fermeture des écoles au Japon
On apprend fin février que les écoles du pays ferment deux semaines plus tôt que prévu au début du mois de mars 2020 pour contenir la propagation du coronavirus au Japon 🦠. Les vacances de printemps qui débutent en général à la mi-mars sont donc avancées au lundi 2 mars 2020. Cette mesure suggérée (et non ordonnée, car il n'en a pas le pouvoir) par le gouvernement de Shinzo Abe se cale ainsi sur le calendrier fiscal du pays, et certains observateurs haut placés se posent alors la question de l'intérêt de cette précaution médicale sinon pour son caractère politique, où l'urgence se prévoit quatre jours avant.
À noter que les établissements du primaire au lycée sont fermés, mais que les garderies restent ouvertes car tous les parents n’ont pas le temps ou la possibilité de mettre en place la garde de leurs enfants. Les écoles privées et les écoles de langues pour étrangers restent également ouvertes.
Le 1er mars, on apprend que le maire de Kanazawa ne ferme ses écoles que du 5 au 19 mars (à Ehime, un retard est noté également).
Les établissements français à Tokyo et à Kyoto ferment leurs portes jusqu'au 3 juin 2020.
Des voix s'élèvent alors pour dénoncer l'hypocrisie de ces mesures, puisque les administrations, entreprises, magasins, restaurants et cinémas restent ouverts en parallèle. De plus, aucune gare n'est fermée, alors que les rassemblements de personnes très compacts y sont monnaie courante. Enfin, aucune mesure n'est prise en faveur des personnes âgées, qui représentent pourtant près du tiers de la population japonaise.
Déclarations d'état d'urgence (sanitaire) au printemps 2020
La préfecture de Hokkaido au nord du Japon, de loin la plus touchée en nombre de cas, y déclare l'état d'urgence le 28 février 2020 (finalement levé le 21 mars). Le gouvernement japonais réfléchissait à lui emboîter le pas le 10 mars, principalement pour des questions administratives.
Le 30 mars, le décès du comédien populaire Ken Shimura rend le coronavirus plus concret pour un certain nombre de Japonais qui se pensaient protégés. Il est rejoint par le célèbre designer Kenzo Takada le 4 octobre à Paris.
Le 7 avril, le gouvernement japonais déclare l'état d'urgence sanitaire pour une durée initiale d'un mois, dans les 7 préfectures suivantes : Tokyo, Saitama, Kanagawa, Chiba, Osaka, Hyogo et Fukuoka. Le 16 avril 2020, l'état d'urgence est étendu au pays entier. Celui-ci offre surtout un cadre juridique mais ne change pas grand chose dans les faits.
La tenue des JO de Tokyo 2020 reportée en 2021 à cause du coronavirus
Si le Japon ne panique pas par rapport à la situation actuelle, il est en revanche plus inquiet pour le déroulement, à moins de six mois de leur début, des Jeux Olympiques 🏅 et Paralympiques d'été dans la capitale. Ce grand évènement sportif international, qui va drainer un flux important de personnes de toutes nationalités, n'est certainement pas sans risque au niveau sanitaire.
Et même si les Japonais tiennent leur calendrier en terme de qualité des infrastructures et de mise en place de mesures de sécurité renforcée, la compétition (censée démarrer le 24 juillet) risque de se retrouver minorée si la pandémie de coronavirus n'est pas endiguée d'ici là.
Fin février, on apprend qu'une décision officielle sera prise à la fin mai au plus tard.
Le 23 mars 2020, sous la pression populaire, le Premier ministre japonais Shinzo Abe annonce qu'un report des JO est en cours d'évaluation, l'annulation pure et simple ne faisant pas partie des pistes. Le Comité International se donne alors un mois pour rendre sa décision, mais le Canada annonce déjà que ses athlètes n'en feront pas partie s'ils se tiennent à l'été 2020, suivi par l'Australie.
Le lendemain, on apprend de la part du CIO que les Jeux sont a priori reportés à l'été 2021. Si la décision avait été prise par le Japon, de lourdes pénalités auraient dû être payées.
Le 30 mars, on connaît finalement les dates du report : les Jeux Olympiques de Tokyo se dérouleront du 23 juillet au 8 août 2021 et les Jeux Paralympiques du 24 août au 5 septembre.
Pandémie mondiale et difficultés de voyage au printemps 2020
Malheureusement, les annonces du gouvernement français le 16 mars 2020 au soir indiquent que les frontières de l'espace Schengen sont fermées jusqu'au 15 avril au minimum, ce qui empêche un grand nombre de voyageurs de se rendre au Japon pour assister à la floraison des cerisiers.
En parallèle, de nombreuses compagnies aériennes réduisent leurs nombres de vols.
De plus, du 21 mars au 30 avril, le Japon demande aux ressortissants Européens (entre autres) :
- de posséder un visa touristique (le passeport ne suffit plus pendant ces quelques semaines de pic épidémique) ;
- de s'imposer une auto-quarantaine à leur arrivée sur l'archipel.
À partir du 27 mars 2020, cela devient une interdiction totale pour tous ceux ayant séjourné dans un pays européen dans les 14 jours précédant l'arrivée. 3 jours plus tard, cette interdiction s'étend aux États-Unis, à la Chine et à la Corée du Sud.
Aides financières du gouvernement Abe
Le 20 avril 2020, il est annoncé que le gouvernement va verser 100.000¥ (~603€) à chaque personne résidente au Japon, y compris les enfants et les étrangers, pour tous ceux qui en feront la demande.
Chaque foyer se voit également recevoir par courrier, à partir de fin avril, deux masques en tissu lavable dont la taille et la qualité médiocres font largement polémique au sein de la population.
Des subventions sont également débloquées pour les entreprises ayant mis en place de l'activité partielle entre février et juin 2020, ainsi que pour les freelances.
Un "confinement" tout relatif au Japon et une Golden Week 2020 avortée
Le gouvernement n'a pas le pouvoir d'imposer un confinement au Japon comme en France ou d'autres pays, mais seulement donner des instructions non assorties de sanctions.
Dans les faits, avec un nombre de cas et de décès très faible, la vie se poursuit au Japon même si 99% de la population porte désormais des masques.
La Golden Week et ses flux touristiques intra-Japon sont avortés par un certain nombre de mesures auto-imposées :
- poursuite du télétravail si possible ;
- encouragement des préfectures au confinement ;
- certains restaurants fermés ou proposant seulement de la vente à emporter ;
- le gouverneur d'Okinawa déconseille aux Japonais des quatre grandes îles (Hokkaido, Honshu, Shikoku et Kyushu) d'y venir comme traditionnellement en période de Golden Week ;
- de rares parcs coupent leurs fleurs pour décourager les visiteurs de venir les admirer (des tulipes à Chiba et les glycines de Kurogi no Ofuji à Fukuoka), mais ce n'est pas le cas à Shizuoka qui ouvre son Grinpa avec tulipes aux visiteurs de la préfecture, dans une limite de 100 personnes dans le parc simultanément.
Médicaments autorisés
Le Ministère de la Santé japonais autorise en mai l'utilisation du Remdesivir dans le cadre du traitement contre le Coronavirus.
En juillet, le Dexamethasone le rejoint, sur la base d'une étude de l'Université d'Oxford dont l'utilisation réduirait le nombre de décès d'un tiers.
Levée de l'état d'urgence plus tôt que prévu
L'état d'urgence, qui avait été prolongé jusqu'au 31 mai, est finalement levé plus tôt devant la maîtrise de la situation :
- dès le 14 mai dans 39 des 47 préfectures du pays ;
- dès le 21 mai à Osaka, Kyoto et Hyogo ;
- dès le 25 mai à Tokyo, Chiba et Saitama, Kanagawa et Hokkaido.
Les chiffres de l'épidémie montrent un "pic" tout relatif le 30 avril, un des plus bas au monde, qui ne fait que baisser depuis. Le Japon aura finalement été très peu touché par le Coronavirus. Ainsi, dès le 17 mai, aucun nouveau cas de Covid n'était découvert dans la préfecture d'Osaka.
Les autorisations de déplacements entre préfectures sont redonnées dans les semaines suivantes.
Réouvertures en pagaille
Courant mai, les magasins et restaurants rouvrent les uns après les autres, comme une traînée de poudre. Starbucks annonce le 19 mai donner la consigne à 850 de ses boutiques de redémarrer les activités, portant à 1.200 sur 1.530 le nombre de ses cafés désormais ouverts.
Uniqlo inaugure même un nouveau magasin à Harajuku le 5 juin.
Les sites touristiques leur emboîtent le pas progressivement. Un certain nombre prennent la température des clients avant de leur autoriser l'entrée.
À Tokyo, une des préfectures les "plus" touchées (c'est tout relatif), les musées, écoles et évènements sportifs redémarrent dès la fin de l'état d'urgence fin mai, suivis des cinémas puis des parcs d'attractions 🎡 et clubs nocturnes à deux semaines d'intervalle chacun.
Le 10 juillet, les évènements sportifs et autres peuvent à nouveau accueillir jusqu'à 5.000 personnes.
Application de suivi des contacts
À l'instar de "StopCovid" en France et de nombreuses autres dans le monde, le Japon a mis en place le 19 juin une application de traçage des cas contacts pour limiter les chaînes de contamination. Cette appli, qui fonctionne avec le Bluetooth pour les interactions de minimum 15 minutes dans un rayon d'1 mètre, se nomme "Cocoa" pour "COntact COnfirming Application". Elle est développée par les ingénieurs de Microsoft sur une base logicielle fournie par Apple et Google.
Le coût de son développement était estimé à 3,6 milliards de Yens (~21,7 millions d'euros)...
Au 9 juillet 2020, seulement 5% des Japonais ont téléchargé l'application et seuls 3 cas ont été enregistrés.
Au 3 février 2021, Cocoa enregistrait 24,64 millions de téléchargements, soit 19,5% des Japonais (dont 31% sur Android et 69% sur iOS).
Dans le même temps, on apprenait que l'application ne fonctionnait pas sur les smartphones Android depuis septembre... Un correctif était attendu pour mi-février.
Petite seconde vague à partir de fin juin 2020
L'accélération du nombre de tests et leur ciblage, en particulier sur le milieu de la nuit à Tokyo, permet de trouver quelques dizaines de cas supplémentaires quotidiennement au Japon à partir de fin juin. Certains médias en font leurs choux gras mais oublient de préciser que la majorité de ces nouveaux positifs sont des jeunes de 20 à 30 ans, et que le nombre de décès reste extrêmement faible, de même que le pourcentage de patients hospitalisés.
Le gouvernement local, en relevant le niveau d'alerte, met en place une aide en juillet pour accompagner la fermeture pendant 10 jours, notamment des clubs nocturnes et bars à hôtes / hôtesses :
- 500.000¥ (~3.016€) par établissement
- 100.000¥ (~603€) par salarié de ces entreprises de la nuit
En outre la mairie de Shinjuku, quartier parmi les plus touchés par le virus, propose de verser 100.000¥ (~603€) à tout nouvel infecté Covid.
Par ailleurs, plus d'une centaine de cas est détectée mi-juillet dans les bases militaires américaines à Okinawa. L'archipel méridional relance d'ailleurs l'état d'urgence du 1er au 15 août.
Le 6 août, le gouverneur d'Aichi lui emboîte le pas pour sa propre préfecture.
Le même jour, le Premier ministre Shinzo Abe réitère que le retour de l'état d'urgence n'est pas nécessaire sur le plan national, car les cas graves sont moins nombreux et les hôpitaux non surchargés.
La capitale demande à ses restaurants et karaokés de réduire leurs horaires d'ouverture du 3 au 31 août.
Communication de prévention contre le Covid
Le gouvernement japonais s'entoure de célébrités, athlètes, hommes d'affaires et même d'idols virtuelles et de robots (liste complète ici) pour communiquer auprès du public sur la pandémie de Covid sur le territoire.
Hatsune Miku fait bien évidemment partie du panel :
Relance du tourisme domestique
En juillet, le groupe ferroviaire privé JR East annonce réduire de moitié ses tarifs de Shinkansen 🚅 au départ de Tokyo, jusqu'au 30 septembre ou 31 mars 2021 selon les 11 destinations du programme (achats de billets unitaires à faire sur leur site en ligne entre 20 et 30 jours avant le départ) :
- Morioka (préfecture d'Iwate)
- Shin-Hakodate-Hokuto (Hokkaido)
- Fukushima
- Nasushiobara (Tochigi)
- Akita
- Shinjo (Yamagata)
- Jomo-Kogen (Gunma)
- Niigata
- Nagano
- Kanazawa (Ishikawa)
- Itoigawa (Niigata)
Kyoto et Osaka (le Tokaido), Hiroshima ou encore Fukuoka ne sont pas concernées.
En fin d'été, les frontières se rouvrent progressivement pour les visas de longue durée.
Crise économique et reprises à la fin de l'été 2020
Le trimestre avril-juin a vu une chute de 27,8% de l'économie japonaise, liée à la baisse importante de la consommation et du tourisme.
La rentrée des écoles s'est faite le lundi 17 août (après 9 jours de vacances, au lieu d'un mois en temps normal) pour accélérer la relance économique.
En septembre :
- le niveau d'alerte à Tokyo redescend à 3/4 ;
- la limite du nombre de spectateurs dans les stades et lieux d'évènements remonte de 5.000 à 50% de leur capacité.
Le festival du film de court-métrage asiatique de Tokyo (Short Shorts), qui devait se tenir en juin, a bel et bien eu lieu sur la seconde moitié de septembre.
Quant au 33ème festival international du film de Tokyo, il s'est également déroulé du 1er au 9 novembre, bien que réduit en envergure.
Un automne 2020 au beau fixe
Sorti le 16 octobre au cinéma, alors que de nombreux pays du monde se préparaient à un reconfinement, le film d'animation Kimetsu no Yaiba - Demon Slayer : le train de l'infini (tiré du manga éponyme) bat tous les records au box-office, et est devenu au bout de quelques semaines le film japonais le plus lucratif, dépassant Le voyage de Chihiro. On peut lui attribuer son score au peu de concurrence lié aux nombreux reports de sorties de films en parallèle et au fait qu'il s'inscrive de manière canonique dans l'histoire de l'animé.
Le dernier film Evangelion, sorti le 8 mars 2021, lui emboîte le pas avec 6,69 millions d'entrées et 10,22 milliards de Yens (~61,6 millions d'euros) de recettes après 136 jours d'exploitation, devenant le film le plus rentable de la saga.
Vaccins Covid-19 pour les Japonais à partir de février 2021
Le Japon a pris beaucoup de retard sur la vaccination pour sa population pour diverses raisons. Voici le calendrier de vaccination au Japon prévu à mi-février :
- 40.000 médecins et infirmières du 17 février à la fin du mois ;
- personnel médical de 1ère ligne (3,7 millions d'individus) courant mars ;
- personnes âgées de 65 ans et plus (36 millions) à partir du 12 avril, avec un objectif de 3 mois pour tous les vacciner ;
- personnes à risque / co-morbidités (8,2 millions) et personnes âgées de 60 à 64 ans (7,5 millions de personnes) à partir de juillet ;
- population générale (hormis les moins de 16 ans, qui sont 18 millions) plus tard.
Pour en savoir plus, consultez cet article mis à jour :
Troisième vague japonaise fin 2020 / début 2021 et nouveau "petit" état d'urgence
À partir de fin octobre, les contaminations repartent à la hausse et atteignent courant novembre des niveaux records, avec jusqu'à ~3.000 nouveaux cas par jour, mais restent très inférieurs au reste du monde.
Le niveau d'alerte sanitaire à Tokyo et 6 autres préfectures remonte à 4 sur 4 sur la seconde quinzaine de décembre (qui signifie que le taux d'occupation des lits d'hôpitaux est supérieur à 50%) mais le jour de Noël, le Premier ministre réaffirme que l'état d'urgence n'a pas besoin d'être déclaré.
Il est possible de consulter en temps réel le taux d'occupation des hôpitaux au Japon.
Sur la fin 2020 et début 2021, plusieurs sportifs de renom sont testés positifs au Covid :
- le numéro 1 mondial de badminton Kento Momota ;
- le sumo Yokozuna Hakuho ;
- le tennisman Yuichi Sugita.
À la suite du taux d'occupation des lits en hôpitaux qui augmente et avec plus de 7.000 cas par jour au Japon, un nouvel état d'urgence est déclaré par le Premier ministre Suga à Tokyo et 3 préfectures limitrophes (Chiba, Kanagawa et Saitama) à leur demande, à partir du 8 janvier et jusqu'au 7 février. En voici les contours, plus limités qu'en avril 2020 :
- réduction des horaires pour les restaurants et bars (fermeture à 20 heures, remontée à 21h après la fin de l'état d'urgence), salles de sport, grands magasins et lieux de loisirs, mais ils restent ouverts toute la journée ;
- incitation au télétravail (objectif de 70% de travail à distance) et recommandation de rester chez soi (mais pas d'obligation) ;
- évènements sportifs et culturels limités à 5.000 personnes ou 50% de la capacité de sièges ;
- les écoles et cinémas ne ferment pas, les universités sont encouragées à donner leurs cours en ligne.
Le 13 janvier, l'état d'urgence est étendu à Osaka, Kyoto, Hyogo, Aichi, Gifu, Fukuoka et Tochigi, puis une semaine plus tard à Kumamoto et Okinawa.
D'autres préfectures (par exemple Hokkaido) pourraient demander à en bénéficier également, et les experts commencent à réclamer un état d'urgence national.
Courant janvier, l'état d'urgence est prolongé d'un mois (jusqu'au 7 mars) mais toutes les préfectures en-dehors de Tokyo et sa région en sortent dès le 28 février. La capitale voit le sien prolongé de 2 semaines, jusqu'au 21 mars.
Début mars, alors que la moyenne des nouveaux cas sur 7 jours est à ~270, la municipalité de Tokyo annonce un objectif de baisser autour de 140 nouvelles infections.
Le PIB du Japon a chuté de 4,8% en 2020, sa première contraction annuelle depuis 2009, plombée notamment par le 2è trimestre qui correspondait au 1er étage d'urgence (-8,3%). Les attentes pour 2021 varient de +3,1% selon le FMI à +3,9% selon la Banque du Japon.
Quatrième vague au printemps 2021 et état d'urgence
À la fin de l'état d'urgence hivernal (le 21 mars), les contaminations repartent à la hausse, dévoilant une 4ème vague de Coronavirus au Japon.
La pression se renforce notamment à partir de fin mars sur les préfectures d'Osaka, Hyogo et Miyagi. Ces dernières connaissent donc des mesures sanitaires renforcées du 5 avril à début mai, avec notamment des horaires réduits pour les restaurants.
Osaka est la première à recourir à l'état d'urgence sanitaire, mais dès le 8 avril, la maire de la capitale demande à ses résidents de ne pas quitter la ville devant la recrudescence locale. Tokyo, Kyoto et Okinawa rejoignent Osaka le 12 avril pour de nouvelles mesures valables jusqu'à début mai : fermeture des restaurants et bars à 20h et limite de 5.000 spectateurs dans les stades. Kanagawa, Chiba, Saitama, Aichi, Ehime, Miyagi et Okinawa demandent à les rejoindre rapidement.
Pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, Osaka dépasse les 1.000 nouveaux cas par jour (1.099 le 13 avril) dont 80% de variant britannique.
L'état d'urgence redémarre à Tokyo, Osaka, Kyoto et Hyogo (soit environ 1/4 de la population japonaise totale) du 25 avril au 11 mai, pour bien couvrir la dangereuse Golden Week. Il est un peu plus coercitif que les précédents :
- les établissements servant de l'alcool sont administrativement fermés ;
- les autres établissements (bars, restaurants, karaokés...) doivent fermer à 20h le soir ;
- les enseignes doivent couper leurs néons après 20h le soir ;
- les centres commerciaux (sauf produits de première nécessité) et salles de jeux sont administrativement fermés ;
- le parc d'attractions Universal Studios Japan (et Super Nintendo World) est fermé, de même que certaines attractions touristiques (Tokyo SkyTree, Musée Ghibli, Musée international du manga à Kyoto...) ;
- les compagnies ferroviaires et de bus doivent réduire leurs horaires le soir et réduire leurs fréquences les week-ends et jours fériés (ce qui conduit malheureusement à des trains plus bondés, donc la mesure est suspendue le 6 mai).
Au pic de début mai, un peu plus de 1.000 Japonais sont en réanimation (contre près de 6.000 en France avec une population 2 fois inférieure).
Le 7 mai, on apprend que l'état d'urgence est prolongé jusqu'au 31 mai et étendu aux préfectures d'Aichi et Fukuoka.
Du 16 au 31 mai, l'état d'urgence s'étend aux préfectures de Hokkaido, Okayama et Hiroshima. Par ailleurs, les mesures prioritaires sont appliquées dans les préfectures de Gunma, Kumamoto et Ishikawa du 16 mai au 13 juin.
Okinawa rejoint l'état d'urgence du 23 mai au 20 juin (avec fermeture des écoles du 7 au 20 juin) et l'ensemble des autres préfectures concernées sont également prolongées le 28 mai jusqu'à la même date butoir (mais les grands magasins, cinémas et parcs d'attraction rouvrent le 1er juin).
Du 21 juin au 11 juillet, la plupart des préfectures ci-dessus passent en "quasi état d'urgence" sauf Okinawa qui y reste.
La 5ème vague (variant Delta) puis le 4è état d'urgence depuis fin juin 2021
D'abord initiée à Tokyo, la 5ème vague de Covid se répand progressivement au Japon depuis fin juin, sur fond d'une vaccination qui a largement accéléré mais reste très en retard par rapport à de nombreux autres pays (20% environ de primo-vaccinés à cette date). Comme partout ailleurs dans le monde, le variant delta se répand principalement chez les jeunes.
L'état d'urgence est redéclaré à Tokyo du 11 juillet au 22 août et prolongé à Okinawa. Fin juillet, le Japon atteignant pour la première fois de son histoire les 10.000 cas par jours, l'état d'urgence est étendu à Osaka, Kanagawa, Saitama et Chiba, et prolongé jusqu'au 31 août. Fin août, il est prolongé jusqu'au 12 septembre et étendu à Hokkaido, Miyagi, Gifu, Aichi, Mie, Shiga, Okayama et Hiroshima, soit 21 préfectures sur 47 concernées (75% de la population). Début septembre, il est encore prolongé jusqu'au 30.
🗾 Préparation du retour à la "nouvelle normalité"
Début septembre, le gouvernement japonais esquisse le retour à la vie normale à l'aide d'un pass sanitaire, à compter d'octobre ou novembre avec l'approche de l'immunité collective grâce à la vaccination :
- autorisation de voyages entre les préfectures, d'accès aux concerts et stades sans restrictions ;
- autorisation de servir de l'alcool dans les bars et restaurants même sous état d'urgence ;
- relance de la campagne de tourisme domestique GoTo Travel ;
- pas encore d'évocation d'une réouverture internationale des frontières.
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À suivre !